En marge à la 77è assemblée générale de l’ONU, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, président de la transition au Burkina Faso, s’est entretenu avec le ministre russe des Affaires étrangères, Serguei Lavrov ce dimanche au siège des Nations Unies. Les deux personnalités ont échangé sur le renforcement d’une coopération, « mutuellement bénéfique » aux deux pays, indique un communiqué de la Présidence burkinabè.
Selon le texte, la coopération entre la Russie et le Burkina Faso est vieille de plus de 50 ans et, aujourd’hui, les deux pays entendent la consolider au regard des défis du moment. « Actuellement, il y a eu le souhait de renforcer davantage cette coopération et la porter à un niveau qui sera mutuellement bénéfique aux deux pays », précise le communiqué.
Ce rapprochement entre les deux pays est par ailleurs une volonté de la société civile burkinabè. En effet les relations entre l’ex pays colonisateur et le Burkina Faso, comme d’ailleurs avec la plupart des autres colonies se dégradent peu à peu ces dernières années. La société civile burkinabè a même exigé la fin des accords de défense avec l’Hexagone, pour se tourner vers d’autres partenaires.
En proie à de nombreuses attaques terroristes depuis 2015, le Burkina Faso veut varier ses accords de partenariats afin d’apporter une riposte conséquente.
En plus, le retrait du Mali du G5 Sahel, pourrait accentuer la menace, et constituerait une détérioration de la situation sécuritaire dans le Sahel. Plusieurs groupes armés comme Al-Qaïda et le groupe Etat islamique revendiquent ces attaques qui ont déjà fait des milliers de morts et provoqué le déplacement de quelque deux millions de personnes.