La Conférence ministérielle africaine sur l’environnement, s’est ouverte ce jeudi à Dakar. Elle réunit plusieurs ministres africains de l’environnement et un envoyé spécial du président américain pour le climat, John Kerry. A l’occasion, le représentant des Etats-Unis, a souligné l’injustice entre la contribution des pays riches et pauvres au réchauffement et les effets qu’ils subissent. Il a ainsi mis l’accent sur la nécessité pour l’Afrique d’être partie prenante autant à la décision qu’à action et l’invite à se conformer.
En prélude à la COP27 qui se tiendra novembre prochain en Egypte, les ministres africains de l’environnement se sont réunis à Dakar ce jeudi 15 septembre pour évaluer les challenges environnementaux du continent. Et alors que les représentants africains réclament une indemnisation aux pays riches pour les dommages causés par le réchauffement climatique dont ils sont les premiers responsables ; John Kerry refuse que seuls les Occidentaux assument les efforts. « Ceux qui ont pollué plus, doivent mettre la main à la poche. Ce n’est pas de l’aide au développement », a déclaré Abdou Karim Sall, le ministre sénégalais de l’Environnement. Avant d’ajouter « À la prochaine COP, nous espérons que justice sera rendue à l’Afrique ».
« Eh bien, devinez quoi, les amis ? Mère Nature ne mesure pas d’où viennent les émissions. Elles ne portent pas l’étiquette d’un pays ou d’un autre. Elles proviennent de tous les choix que nous faisons sur la façon dont nous déplaçons nos véhicules, dont nous chauffons nos maisons, dont nous éclairons nos entreprises », a répondu par contre John Kerry, envoyé spécial du président américain pour le climat.
S’adapter…
Par ailleurs, se voulant plus juste, l’émissaire américain invitent les Africains à l’adaptation. « Nous devons nous adapter. Nous devons nous adapter sérieusement et significativement partout dans le monde, et particulièrement en Afrique. Donc oui, nous devons atténuer les effets. Mais en Afrique et dans le monde entier, nous devons nous adapter à cette planète qui se dirige déjà vers 1,5 », a affirmé John Kerry avant d’insister « Les pays développés doivent en faire plus, mais nous avons aussi besoin de vous autour de la table ».
Il a en outre fait remarqué que le continent a connu en 2022 des inondations catastrophiques qui ont fait des centaines de morts et des dizaines de milliers de déplacés, tandis que la Corne de l’Afrique accuse sa quatrième année de sécheresse.
Aussi a-t-il notifié les actions menées par les Etats-Unis en faveur de l’Afrique et contre le réchauffement, comme l’octroi en 2021 de 8,2 milliards de dollars en aide humanitaire et le soutien à l’adaptation au changement climatique.