Un sommet extraordinaire de la CEDEAO s’est tenu ce jeudi 22 septembre à New York pour sceller le sort réservé aux juntes guinéenne et malienne. A l’issue de ladite réunion des dirigeants ouest-africains, il a été décidé des « sanctions progressives» contre la Guinée face au dessein de la junte de ne pas vouloir rendre le pouvoir aux civils dans les délais prévus. En outre, une « mission de haut niveau » sera dépêchée à Bamako pour obtenir la libération « immédiate et sans conditions » des 46 militaires ivoiriens détenus au Mali.
Réunis à New York en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, les chefs d’Etats Ouest-africains ont « décidé de prendre des sanctions contre la Guinée », a déclaré le président de la commission de la Cédéao, Omar Aliou Touray. Selon les conclusions du sommet contenues dans un document, « il a été arrêté la prise de sanctions progressives sur des individus et contre la junte guinéenne ». « Très rapidement, le président en exercice de la Cédéao et le président de la commission de la Cédéao vont établir une liste de personnes à sanctionner et, de manière graduelle, appliquer ces sanctions », précise le texte.
Une mission de haut niveau à Bamako
Par ailleurs, le deuxième point sur lequel s’est penché le sommet est la détention par le Mali des 46 militaires ivoiriens. Là encore, tous les chefs d’Etats se sont accordés pour exiger la libération « immédiate et sans conditions » des 46 militaires ivoiriens détenus à Bamako. A cet effet, une « mission de haut niveau », composée des présidents togolais, sénégalais et ghanéen, se rendra à Bamako « très bientôt », selon le président de la Commission.
A noter qu’à New York, tous les chefs d’Etat ouest africains étaient présents, à l’exception de ceux du Mali, de la Guinée et du Burkina Faso, dirigés par des juntes et suspendus de la Cedeao. L’organisation sous-régionale se veut claire : « Les coups d’État sont inacceptables dans l’espace de la Cedeao », a laissé entendre son président de commission Omar Aliou Touray.