Plusieurs dirigeants africains sont passés à la tribune de l’ONU ce mercredi 21 septembre. C’est à l’occasion de la 77e Assemblée générale des Nations Unies qui s’est ouverte depuis le mardi 20 septembre au siège de l’institution internationale à New-York. À la tribune de l’ONU, les dirigeants africains ont des discours très peu ordinaires. Ceux-ci résonnent comme une interpellation de la communauté internationale sur un nombre de questions dont le changement climatique en grande partie et son lot de conséquences.
Urgence d’un plan de sauvetage économique pour l’Afrique
William Ruto est le premier dirigeant à monter la tribune de l’ONU. Pour le président kényan, l’Afrique est le continent le plus touché par le changement climatique, donc une victime principale. « L’Afrique doit bénéficier en urgence d’un plan de sauvetage économique », précise-t-il.
»Je me joins à d’autres dirigeants pour demander à la Banque mondiale, au Fonds monétaire international et à d’autres prêteurs multilatéraux d’étendre l’allègement de la dette liée à la pandémie aux pays les plus touchés, en particulier ceux qui sont affectés par la combinaison dévastatrice du conflit, du changement climatique et du Covid-19. »
La guerre en Ukraine et ses conséquences abordées par la Zambie
De son côté, le président zambien s’est plutôt intéressé à l’hyperinflation qui ébranle le monde entier, conséquence directe de la guerre en Ukraine.
« La Zambie se joint à d’autres gouvernements pour exprimer une préoccupation particulière concernant la guerre en cours en Ukraine. Alors que nous nous tenons aux côtés de toutes les personnes touchées, tant à l’intérieur de l’Ukraine que dans les pays voisins, nous saisissons également cette occasion pour souligner les conséquences négatives de grande portée de cette guerre, en particulier sur les prix des denrées alimentaires à travers le monde, du carburant, des engrais et d’autres produits de base essentiels ».
Le Nigéria parle de réchauffement de la planète
Le non-respect de la promesse de la limitation du réchauffement de la planète à 1.5 degré, qui impacte l’Afrique, est le grand point évoqué par le président nigérian. Selon Muhammadu Buhari, l’émission du gaz à effet de serre au niveau de l’Afrique et des autres pays en voie de développement, est quasiment petite par rapports aux grandes nations dites industrialisées.
« L’Afrique et les autres nations en développement ne produisent qu’une petite partie des émissions de gaz à effet de serre par rapport aux économies industrialisées. Pourtant, nous sommes les plus durement touchés par les conséquences du changement climatique, comme nous le voyons dans cette sécheresse prolongée en Somalie et les inondations d’une gravité sans précédent au Pakistan. »
Outre ces grandes préoccupations, d’autres sujets importants comme la lutte contre le terrorisme ou la fin des sanctions économiques contre le Zimbabwe sont abordés.