La liste des 20 meilleures universités africaines est connue. Publié en juin 2021par Quacquarelli Symonds, un cabinet britannique, le classement annuel des 1000 meilleures universités au monde est une réalité et remet en avant les performances des universités de l’Afrique anglophone. Chaque année, Quacquarelli Symonds, une société internationale spécialisée dans l’analyse des établissements d’enseignements supérieur à travers le monde publie un classement pour les universités les plus performantes au monde. Ledit cabinet fournit des services académiques, des analyses et des informations sur le secteur de l’enseignement supérieur et est l’un des trois classements des universités les plus réputés au monde.
Aucune université de l’Afrique francophone n’a en effet mérité une place dans le Top des universités les plus performantes en Afrique. Au total, 22 universités africaines figurent dans ledit classement. On note cependant une nette domination des universités sud-africaines et égyptiennes.
Pour établir son classement, le cabinet s’est basé sur six critères fondamentaux comme la réputation académique et la réputation du côté de l’employeur, le taux d’encadrement des étudiants, la proportion d’enseignants et étudiants internationaux, le taux de citation des publications par enseignant.
Pourquoi l’Afrique francophone est-elle absente ?
Comme on peut le constater, aucune université de l’Afrique francophone ne figure dans ce classement. C’est dire que l’Afrique francophone continue d’être absente de ce palmarès qui est actuellement l’un des plus célèbres du monde en la matière. Le classement accorde une place importante aux activités de recherche. Ainsi on note un manque de financement consacré à la recherche, aux publications scientifiques dans les meilleures revues de recherche et à l’intérêt des étudiants et professeurs étrangers dans ces universités.
Aussi, faut-il le notifier, le système universitaire en Afrique diffère d’un pays à un autre. L’enseignement supérieur en Afrique francophone est bâti sur le modèle de l’enseignement supérieur français qui consacre par exemple la séparation entre universités et organismes de recherche, ce qui n’est d’ailleurs pas de nature à favoriser un bon positionnement dans le palmarès de Quacquarelli Symonds.
Au lendemain des indépendances des pays de l’Afrique francophone en 1960, les universités de ces pays accordaient moins d’importance aux sciences fondamentales et appliquées et à la formation technique et professionnelle. Ils focalisaient plus leur attention sur la formation des cadres pour la fonction publique et les sciences humaines et sociales dans des disciplines comme la philosophie, la sociologie, l’économie, les lettres, l’histoire, la géographie, etc..
Contrairement, dans les pays d’Afrique noire anglophone, il y a eu très tôt un engouement pour la formation des scientifiques et ingénieurs. Au sein de ces universités d’Afrique anglophone, priorité était donnée aux recherches, aux publications scientifiques dans les meilleures revues de recherche au niveau mondial. Cet état de chose participe au rayonnement du chercheur mais aussi à la réputation de l’université. D’où le positionnement des universités d’Afrique anglophone comme l’université de Cape Town d’Afrique du sud dans le rang des meilleures universités d’Afrique.
Enfin dans ce classement des 1000 meilleures universités mondiales de Quacquarelli Symonds, les Etats-Unis et la Grande Bretagne raflent les premières places. Ce qui démontre de la qualité de l’enseignement dans le système anglophone. La preuve, dans ce classement des 1.000 meilleures universités du monde, le cabinet britannique a listé 22 universités africaines. Ce sont les universités sud-africaines et égyptiennes, 9 de chacun de ses deux pays, qui dominent le palmarès africain.
Défis d’une Afrique francophone en matière d’enseignement supérieur
Pour que l’Afrique francophone devienne compétitive à l’échelle mondiale et comble le déficit de développement avec le reste du monde, il faudra qu’elle investisse à un horizon de temps raisonnable une bonne partie de son produit intérieur brut (PIB) dans la recherche, secteur public et privé confondus. Qu’elle concentre plus son énergie sur la formation technique et professionnelle, la promotion des scientifiques et ingénieurs et établit une bonne politique de gouvernance pour accompagner les universités spécialisées dans les sciences appliquées et celles polytechniques.
Par ailleurs, les universités africaines offrent des milliers de programmes d’études dans tous les domaines et dans toutes les langues. Elle compte plusieurs types d’universités à savoir : les universités publiques et privées, les universités polytechniques, les universités des sciences appliquées etc.