La célébration de la journée internationale des droits de la femme, édition 2022, à l’Université Nationale des Sciences, Technologies, Ingénierie et Mathématiques (UNSTIM) d’Abomey s’est tenue sur son site à Sogbo Aliho ce jeudi 31 mars 2022. L’ensemble des femmes issues des différents centres universitaires de l’Unstim se sont mobilisées pour manifester leur fierté d’appartenir à la gente féminine. Une composante importante qui contribue au développement de la communauté universitaire. Différentes activités ont constitué le menu de cette célébration qui s’est déroulée sous les regards émerveillés des trois vice-recteurs de cette université.
JIF, le pari gagné pour les femmes de l’Unstim
C’est à travers une marche pédestre sur l’itinéraire Rectorat – site universitaire Sogbo Aliho que les activités marquant l’édition 2022 de la célébration de la Journée Internationale des droits de la femme à l’unstim ont démarré ce jeudi 31 mars 2022. Placé sous le thème « l’égalité aujourd’hui pour un avenir durable » cette cérémonie a regroupé les femmes enseignantes, personnels administratifs, étudiantes venus des 04 centres universitaires de l’Unstim. On pouvait aussi noter la présence des élèves filles des lycées Houffon et collèges d’enseignement général 1 et 2 d’Abomey.
L’objectif de la cérémonie est de promouvoir et de valoriser la femme de l’Unstim, toutes corporations confondues. Dans son allocution, Dr Valérie Hontinfindé, présidente du comité d’organisation de l’événement et enseignante-chercheur à l’Ecole Nationale Supérieure de Génie Mathématique et Modélisation (ENSGMM) Abomey, s’est appuyée sur le thème choisi pour attirer l’attention de ses paires sur le rôle de la femme dans l’avènement de l’égalité des sexes. « Comme vous pouvez vous en douter, la gent féminine a longtemps été marginalisée au point d’être toujours écartée des grandes sphères de décision. Mais, au fil des années, il y eut de nombreux changements. En effet, dans notre cher pays, la République du Bénin, des réformes légales ont su complètement abroger ces actes ou pensées et osons-nous le dire aujourd’hui: nous tendons vers une totale émancipation de la femme » a-t-elle déclaré. Le principal but de la célébration de cette journée est de mieux assurer la place et les engagements des femmes au sein de la société moderne. « Si vous enseignez à un homme, vous enseignez à une personne. Si vous enseignez à une femme, vous enseignez à toute la famille », a-t-elle poursuivi. Elle a saisi l’occasion pour remercier le conseil rectoral de son soutien et l’accompagnement tout en les invitant à soutenir davantage les initiatives des femmes de l’Unstim malgré les difficultés.
Au nom du recteur de l’Unstim, le 1er Vice-recteur en charge des Affaires Académiques, le professeur Edmond Codjo Adjovi a quant à lui exhorté les femmes à privilégier la qualité du travail, la performance, la compétence et la célérité dans l’exécution des tâches. « Il vous faut mettre l’accent sur la qualité des formations, des profils et des moyens que vous vous donnez aux côtés des hommes afin de relever les nombreux défis qui se posent à la communauté universitaire de l’Unstim : un milieu universitaire ou l’égalité des sexes doit être chose effective. » Il a rappelé les initiatives du conseil rectoral qui ont permis d’atteindre le niveau actuel en matière du respect des droits et l’autonomisation de la femme. A l’en croire, le Conseil Rectoral n’entend pas s’arrêter seulement à ces actions, tant qu’il y aura encore des poches de résistance.
Promotion de la femme et respect de sa dignité

Deux communications, ont meublé cette cérémonie. Elles visent à davantage renforcer la fierté des femmes de l’UNSTIM sur le caractère incontournable de leur place dans le processus du développement. L’une ayant pour thème « La maitrise des émotions comme facteur de réussite à la fois éducationnelle et professionnelle », a permis au Dr Erasme Arinloyé, d’exposer les avantages de la maitrise de soi dans le processus de développement personnel d’un individu.
La deuxième communication faite par le Dr Omédine KOUKOUI, enseignante chercheur à l’ENSBBA Dassa est un réservoir d’informations qui ont permis aux femmes d’en savoir un peu plus sur les facteurs qui entravent l’émancipation et le respect de la dignité de la femme. Elle a exposé avec des statistiques à l’appui certaines études menées dans ce domaine.
Instant détente
C’est le groupe d’animation de l’ensemble artistique des étudiants du centre universitaire d’Abomey qui planté le décor. Ovationnés pour leur prouesse, les étudiants ont exécuté des chansons en langue goun et dansé sous les regards admiratifs des enseignantes, du personnel administratif, des étudiants et des membres du conseil rectoral.
Comme pour rappeler l’universalité et l’unicité de la femme, deux étudiants n’ont pas hésité à adresser à l’ensemble des femmes des déclamations poétiques. Les rimes, assénées avec force, conviction et emphase ont séduit l’auditoire qui en retour les a ovationnés. Une photo de famille a marqué la fin de la cérémonie. Rendez est donc pris pour l’année prochaine pour de nouvelles perspectives dans l’émancipation de la femme.
Lionel Abraham Effio