Les responsables de l’Institut des Artisans de Justice et de Paix (IAJP) n’entendent pas rester en marge de la célébration de l’édition 2024 de la Journée Internationale des droits de la Femme (JIF). Sous la houlette du Père Éric Aguénounon, ils ont organisé ce jeudi 28 mars au Chant d’Oiseau à Cotonou, une rencontre pour honorer le personnel féminin travaillant au sein de cette structure chargée de la vulgarisation de la Doctrine Sociale de l’Eglise. Trois moments forts ont ponctué cette commémoration en différé. Il s’agit de la conférence sur le thème « Les défis de la femme catholique au 21e siècle » animée par madame Nadège Zinzindohoué Badet, juriste de formation, suivie d’une séance de sensibilisation sur le cancer du col de l’utérus par le Docteur Jacob Fassinou, gynécologue obstétricien. Le partage de repas dans une ambiance conviviale, a marqué la dernière étape de ce rendez-vous riche en couleurs.
Au total, elles sont une trentaine de femmes du personnel de l’Institut des Artisans de Justice et de Paix (IAJP) à prendre part ce jeudi 24 mars à la célébration en différé de la JIF 2024. L’objectif de cette initiative qui est d’ailleurs à sa première édition depuis la création de l’Institut, est de mettre la lumière sur le rôle de la femme catholique en tant qu’acteur à part entière de la société et de sensibiliser cette dernière sur les méthodes de prévention et de traitement du cancer du col de l’utérus.
Le décor a été en effet planté par madame Nadège Zinzindohoué Badet, juriste de formation, qui a entretenu les femmes de l’IAJP sur le thème « Les défis de la femme catholique au 21e siècle ». A l’en croire, la femme catholique se définit par sa vie de prière tout en s’appuyant sur sa foi pour relever les défis auxquels elle est confrontée. Et parlant de défis, il en existe trois, a mentionné la conférencière. Il s’agit des défis liés à la sphère familiale, la sphère professionnelle et en fin la sphère sociale.
Qu’en est-il alors des défis de la femme catholique et des armes dont elle dispose ?
Dans la sphère familiale, la femme en tant que épouse et mère, est confrontée à plusieurs défis tels que la relation conjugale avec son époux, l’éducation des enfants, la conciliation entre les devoirs conjugaux et professionnels. Tandis que dans la sphère professionnelle se pose le problème de moyens financiers consistants pour faire face aux charges du ménage ; le défi de rester professionnelle et de vivre sa foi au cœur de ses métiers. Pour ce qui est de la sphère sociale, le plus grand défi pour la femme, relève beaucoup plus de la vie associative. Mais pour relever les défis dans chaque sphère, madame Nadège Zinzindohoué Badet n’a pas manqué de révéler les armes dont doit se munir la femme chrétienne catholique. Elle cite la connaissance de la parole de Dieu qui doit inspirer de par les histoires de grandes figures comme la Vierge Marie, Marie-Madeleine, le reine Esther ; le développement de sa relation avec Dieu et les sacrements de l’église.
Le cancer du col de l’utérus, cet ennemi de la santé féminine
Après la conférence donnée par la juriste Nadège Zinzindohoué Badet, le personnel féminin de l’IAJP a été aussi sensibilisé sur le cancer du col de l’utérus. Classé deuxième cancer qui touche la femme africaine, le cancer du col de l’utérus touche beaucoup plus les femmes de 44 à 55 ans. Plusieurs facteurs favorisent la recrudescence de ce type de cancer, a fait savoir Docteur Jacob Fassinou, gynécologue obstétricien. La multiplicité des partenaires sexuels, le tabagisme et certaines pratiques sexuelles, sont autant de causes évoquées par le médecin. Néanmoins, il rassure que plusieurs stratégies sont mises en place pour prévenir ce mal qui fait basculer la vie des femmes dans l’agonie. Il s’agit de la vaccination des filles de 9 à 15 ans ; le dépistage systématique chez les filles de 25 ans et le traitement des femmes atteintes de la maladie à travers une prise en charge spécifique.
La JIF désormais systématisée à l’IAJP
La célébration de la JIF à l’IAJP ne sera pas une initiative circonstancielle mais elle sera pérennisée et inscrit au programme chaque année, a promis le père Éric Aguénounon, Directeur de l’IAJP. Ceci, pour participer à l’accomplissement de la femme dans sa vie personnelle, dans sa foi, dans sa vie professionnelle et dans sa sécurité sanitaire.
« Nous voulons chaque fois que les deux actes de réflexion prennent le volet intellectuel, humain, spirituel et le volet sanitaire. Parce que la santé, c’est la sécurité », a laissé entendre l’homme de Dieu avant de rappeler le but principal de la journée qui est de faire sortir la femme de sa naïveté. Sans ce travail estime-t-il, on assistera « à une société dépravée, à une société en danger où la famille est dégradée et sacrifiée sur l’autel de l’argent et du plaisir et du luxe ».
Au terme de la rencontre, Chimène Couton a au nom des participantes, remercié les responsables de l’IAJP, en l’occurrence le père Éric Aguénounon pour cette noble initiative qui rehausse l’image de la femme dans tous les domaines de la vie. Elle promet partager les informations reçues avec d’autres femmes pour une lutte efficace contre le cancer du col de l’utérus.