Au Bénin, le Directeur de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) Appolinaire Tchintchin, a informé tous les employeurs de domestiques ou « des gens de maison » qu’ils doivent les déclarer au régime de sécurité sociale avant la fin de l’année.
Jardinier, gardien, blanchisseur, cuisinier, boy ou bonne, chauffeur, personne de compagnie pour infirme ou malade…, tous doivent désormais être déclarés par leurs employeurs au régime général de sécurité sociale. Ainsi en a décidé l’exécutif béninois à travers un communiqué de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) ce jeudi 23 mars 2023.
« Les employeurs défaillants qui déclareront leurs employés de maison, à leur date réelle d’embauche, avant le 31 décembre 2023, seront exceptionnellement exemptés du paiement de la totalité des majorations de retard encourues », a souligné le directeur général de la CNSS tout en rappelant que « le défaut de déclaration et de paiement des cotisations de sécurité sociale constitue une infraction punissable aussi bien sur le plan civil que pénal ».
Ce communiqué intervient quelques mois après l’annonce faite par le président Talon le mardi 6 décembre 2022 alors qu’il échangeait avec les secrétaires généraux des organisations syndicales et le patronat sur la revalorisation des salaires. « L’emploi au noir est puni par la loi, bientôt nous allons commencer par sévir », avait prévenu le chef de l’Etat béninois.
Du point de vue économique, déclarer un employé de maison à la CNSS suppose qu’il faut lui payer tout au moins le Smig béninois (52000FCFA). Au regard des modestes salaires béninois et le coût de la vie devenu de plus en plus cher, seuls les politiciens peuvent se le permettre.