Les défis sécuritaires, surtout ceux liés au terrorisme au Bénin, sont devenus depuis quelques temps une préoccupation majeure pour les responsables de l’Institut des Artisans de Justice et de Paix (IAJP). Ainsi, pour apporter eux aussi leur modeste contribution à l’État dans la lutte contre la menace terroriste qui pèse de plus en plus contre le pays, ils ont organisé le jeudi 21 mars 2024 au Chant d’Oiseau à Cotonou, un carrefour sous forme de cercles de réflexion. La rencontre a réuni les universitaires, les membres de la Société Civile et plusieurs personnalités politiques autour du thème <<La coopération sous-régionale et les problèmes du terrorisme et d’insécurité au Bénin>>. Ces assises qui font suite à une conférence suivie d’un panel tenus respectivement les mois de janvier et février, ont été l’occasion pour le Père Éric AGUENOUNON, Directeur de l’IAJP, de présenter au grand public les approches de solutions que préconise la structure qu’il dirige afin de venir à bout de ce fléau qui ruine les nations et détruit de nombreuses vies innocentes.
Si le terrorisme paraît difficile comme notion à définir compte tenu de certains paramètres plus ou moins complexes, il est néanmoins clair que la lutte contre ce phénomène qui gagne du terrain de jour en jour n’est plus l’apanage de l’État seul. Pour le père Éric AGUENOUNON, Directeur de l’IAJP, la situation impose désormais une réelle prise de conscience collective et appelle par-dessus tout à une synergie d’actions. Mais en amont et en aval, il faut des préalables, a estimé l’homme de Dieu avant de présenter la panacée de l’IAJP pour booter le terrorisme hors des nations.
Quid des pistes de solutions (populations-Etat) proposées par l’IAJP ?
Au total, quatre pistes de solutions ont été proposées par le Père Éric AGUENOUNON, Directeur de l’IAJP pour lutter efficacement contre le terrorisme au Bénin. Il s’agit d’une prise de conscience collective sur le phénomène du terrorisme, de l’extrémisme religieux grâce à la communication, à l’information et à la sensibilisation. C’en suit la décentralisation comme facteur de développement local. Ce qui permettra à chaque commune de se doter d’un établissement sanitaire adéquat, d’un système éducatif pouvant sauver les esprits, éclairer les esprits et conduire les esprits.
A ceux-ci s’ajoutent les défis économiques qui doivent être résorbés à travers une agriculture résiliente à même d’assurer l’autosuffisance alimentaire et la survie des populations. A en croire le Directeur de l’IAJP, cette démarche capitale permettra aux populations de se protéger contre l’invasion extérieure mais aussi contre la misère ambiante.
Entre les États, Père Éric AGUENOUNON indique la voie
Concernant le pan de la coopération, le Directeur de l’IAJP a souligné l’urgence de réorienter et de renforcer les relations entre États africains. <<Il est facile de nous dévêtir de l’habit français et de revêtir la tenue russe… Quelles que soient les pressions extérieures, il nous revient à nous-mêmes africains de nous prendre en charge, de penser notre sécurité, de penser notre développement économique et industriel à partir des solidarités communes…entre pays africains>>.
En fin pour ce qui est de la quatrième piste, il s’agit de viabiliser les zones poreuses, les zones frontalières et les zones de socialisation à risques , c’est-à-dire les zones où règnent la pauvreté, la misère et le banditisme avec le constat amer du rejet de l’État et la révolte contre l’autorité.
A préciser que pour les cercles de réflexion de ce jeudi 21 mars 2024, les travaux se sont déroulés en trois groupes présidés respectivement par Madame Monique Ouassa-Kouaro, professeure titulaire de sociologie anthropologie; Professeur Maxime da Cruz, Recteur honoraire de l’UAC et Monsieur Hygin KAKAI, professeur titulaire de Science politique.
Le prochain rendez-vous de l’IAJP pour le compte du second trimestre de l’année 2024 se tiendra le 18 avril avec pour thème : <<L’économie mondiale et les défis de la coopération internationale dans les pays africains>>. Le conférencier a nom Benjamin Coovi Dako, Docteur en Science politique.