Le gouvernement ivoirien a lancé ce mercredi 07 décembre, les travaux de construction de 40 nouveaux marchés de proximité répartis dans les 31 régions du pays. D’un coût global de 9,9millions $, le projet entre dans le cadre du deuxième Programme Social du Gouvernement (PSGouv 2) et vise l’amélioration des conditions de vie des ménages.
Pour le Premier Ministre ivoirien Patrick Achi qui a procédé au lancement des travaux, les marchés ont un impact certain sur l’amélioration des conditions de vie des populations, notamment celles des femmes, qui sont les principales actrices du vivrier. D’où le souhait du gouvernement de « rapprocher les producteurs des distributeurs et des clients. « Le marché est ce qui est au cœur du développement d’une ville, d’une sous-préfecture, d’un village. L’on sait les difficultés qui existent dans les lieux où il n’y a pas de marché. Un marché sert à générer des revenus », a affirmé le Premier ministre Patrick Achi.
Piloté par l’Office d’Aide à la Commercialisation des Produits Vivriers (OCPV), ce programme est un appui au développement des activités génératrices de revenus. Le gouvernement entend ainsi contribuer à travers un programme de 260 milliards de FCFA, à la modernisation de la chaîne des valeurs agricoles. Selon un communiqué du gouvernement, ces marchés de proximité devront permettre d’accroître d’au moins 20% les revenus des producteurs bénéficiaires et de collecter au moins 165.000 tonnes de produits vivriers pour approvisionner les marchés, en particulier ceux d’Abidjan.
Une valeur ajoutée pour les populations
Les bénéficiaires de ce projet d’envergure, entre autres, les producteurs, commerçants, transporteurs, coopératives, jeunes, femmes, n’ont pas manqué d’exprimer leur soulagement et leur reconnaissance à l’exécutif ivoirien.
« Ce marché est le bienvenu. Nous produisons du manioc, des aubergines, du piment, tout ce qui concerne le vivrier. Mais faute de marché à proximité, nous étions obligées d’aller écouler les produits de notre coopérative ailleurs. Par exemple pour un chargement de manioc qu’il faut envoyer à Abidjan, car c’est là-bas que nous envoyons la plupart de nos produits, nous pouvons débourser au moins 300 000 FCFA. Désormais, ce marché de proximité sera la destination première de tous nos produits vivriers. Cela nous fera un gain réel. Nous gagnerons beaucoup plus financièrement afin de nous occuper de nos familles », a laissé entendre Angèle Tony, Trésorière de la Société coopérative des Femmes de Yakassé-Attobrou, une coopération de plus de 200 membres producteurs.