Améliorer l’hygiène et la sécurité sanitaire des aliments de rue au Bénin. C’est la mission que s’assigne désormais la Faculté des Sciences Agronomiques(FSA) de l’Université d’Abomey-Calavi à travers la mise en œuvre du projet WASH. Lequel, entièrement financé par le Reckitt Global Hygiene Institute (RGHI), a été officiellement lancé le vendredi 24 mai 2024 au cours d’un atelier tenu au Chant d’Oiseau à Cotonou. Au total, trois grandes villes du Bénin vont bénéficier de ce projet sur une durée de trois ans à savoir Cotonou, Abomey-Calavi et Porto-Novo.
L’atelier de lancement du projet WASH qui a réuni les universitaires, notamment de la FSA-UAC et d’autres acteurs de la chaîne d’alimentation au Bénin a porté sur le thème « Approches fondées sur des preuves pour l’amélioration de l’hygiène et de la sécurité sanitaire des aliments de rue au Bénin, Afrique de l’Ouest ». Selon les organisateurs de la rencontre, ce premier contact jugé crucial, est de permettre aux participants d’avoir une vision plus large sur les avantages du projet WASH avant qu’il n’entre dans sa phase active. Aussi, de s’imprégner de son contenu et du processus de sa mise en œuvre.
Les aliments de rue, une priorité au cœur du projet WASH
La mise en œuvre du projet WASH répond à un besoin spécifique; celui de la sécurité sanitaire des aliments. Et pour le compte du Bénin, ce sont les aliments de rue qui sont ciblés pour la seule raison qu’ils constituent une importante source de transmission de gènes pathogènes qui rendent malades les consommateurs. « On a initié ce projet pour essayer de changer la tendance en améliorant la sécurité sanitaire de nos aliments et leur hygiène. Ce qui induira une réduction considérable des risques de maladies d’origine alimentaire aux consommateurs », a souligné le Docteur Sylvain Dabadé, enseignant-chercheur à la FSA/UAC et coordonnateur du projet WASH au Bénin.
L’hygiène, le second volet du projet WASH
Au-delà de l’amélioration de la sécurité sanitaire des aliments, surtout de la rue au Bénin, le projet WASH met également un accent particulier sur la pratique des règles d’hygiène. Cette étape capitale permet d’éliminer les microorganismes (invisibles à l’œil nu) présents dans les aliments et qui causent de nombreuses maladies telles que la diarrhée, les vomissements et autres. « Notre objectif dans ce projet est de prouver à ceux qui manipulent les aliments que ces microorganismes existent », a indiqué le coordonnateur du projet WASH, le Docteur Sylvain Dabadé qui rassure par la même occasion de la disponibilité de matériels adéquats au laboratoire pour dissuader les sceptiques.
« On a de moyens simples au laboratoire et on va impliquer les acteurs dans les expérimentations pour leur permettre de voir de leurs propres yeux les microorganismes. Ainsi on va leur prouver que quand ils utilisent de l’eau sale pour laver un fruit, qu’ils apportent de ce fait des microorganismes. Cette stratégie qui va conduire à une prise de conscience effective sur les bonnes pratiques d’hygiène des aliments de rue, permettra de préserver la santé des consommateurs », a conclu le coordonnateur du projet WASH.
À préciser que l’atelier de lancement du projet WASH a connu l’intervention de plusieurs éminentes personnalités. Il s’agit des Professeurs Paulin Azokpota et Bonaventure Ahohuendo, doyen de la FSA-UAC ainsi que Jacques Hougbénou, Directeur de l’alimentation et la Nutrition Appliquée (DANA), qui ont à tour de rôle inviter les acteurs impliqués dans le projet à donner le meilleur d’eux-mêmes pour assurer à tous les citoyens une alimentation saine.