Réunis le jeudi 11 mai 2023 au Chant d’Oiseau de Cotonou, les responsables de l’Institut des Artisans de Justice et de Paix (IAJP) ont organisé leur 5è conférence mensuelle pour le compte de l’année en cours. Une rencontre qui a en effet consacré le deuxième débat sous forme de panel sur le thème « Démocratie ; valeurs humaines et consolidations de la paix : Enjeux de développement ». Trois personnalités, dont deux du monde politique et l’autre de la sphère religieuse ont été conviées pour animer les débats. Il s’agit des députés Jean-Claude Apithy, membre de l’Union Progressiste le Renouveau (UPR) ; Nourénou Atchadé du parti d’opposition Les Démocrates et Père Camille Sessou, professeur de Théologie au Grand Séminaire Saint-Gall de Ouidah.
La rencontre de ce jeudi 11 mai a démarré par une prière d’actions de grâces dite par le Père Éric Aguénounon, Directeur de l’IAJP, qui a ensuite procéder à l’ouverture officielle des assises. Dans son allocution, il a rappelé à l’assistance la vision qui sous-tend la noble initiative des débats du jeudi. A l’en croire, cela traduit la volonté de l’IAJP à créer un creuset de réflexions qui réunit toutes les voix de la société pour une démocratie résiliente au profit de tous.
Pendant environ une heure d’horloge, les panélistes ont prioritairement abordé les notions de démocratie, de valeurs humaines et leurs liens avec la paix et le développement. « La démocratie n’a pas pour objectif d’engendrer la société idéale ; Mais elle la meilleure garantie possible contre l’arbitraire », a souligné Père Camille Sessou.
L’honorable Jean-Claude Apithy a lui, mis l’accent sur les goulots d’étranglement de la démocratie en Afrique. Et à ce titre, il a pointé du doigt le non respect des principes universels comme principale cause. Son collègue Nourénou Atchadé, s’est beaucoup plus penché sur l’homme lui-même qui est un acteur clé de la réussite du processus démocratique. « Tout doit se faire autour de l’homme », conclut-il.
Une participation active suivie de suggestions
Plusieurs personnalités politico-administratives et de la société civile ont marqué de leur présence l’évènement. Entre autres figures l’ancien ministre Lazare Sèhouéto, l’ancien ministre des Affaires Etrangères Jean-Marie Ehouzou, le député Victor Tokpanou et Jean-Baptiste Elias du Fonac.
Dans une ambiance conviviale, elles ont apporté leurs contributions pour l’enracinement de la démocratie au Bénin. Orden Alladatin, député de la 9è législature a notifié à cette occasion que l’expression de la démocratie diffère selon les pays. Pour argumenter ses propos, il a évoqué la réforme de la retraite opérée en France malgré les mécontentements de la population.
L’autre point capital abordé par l’ancienne députée, madame Babamoussa, est le problème d’autonomisation des jeunes et des femmes. A cela, elle a aussi ajouté l’éducation à la base, qui reste un défi majeur à relever pour une prise de conscience collective en matière de démocratie.
A préciser que l’initiative se poursuit et le prochain rendez-vous est pris pour le 22 juin 2023 autour de trois cercles de réflexions qui seront coordonnés par des universitaires.