306 morts, c’est le dernier bilan fait par les autorités locales ce mercredi 13 avril de la série d’inondation qui frappe l’Afrique du sud. Le pays fait actuellement face à la pire inondation dans l’histoire du pays depuis 60ans.
Après les violentes pluies qui ont duré plusieurs jours dans la province du KwaZulu-Natal, autour de la ville portuaire de Durban, sur la côte-est de l’Afrique du Sud, le bilan est assez terrifiant. Ponts effondrés, routes submergées, des milliers de maisons détruites, au moins 140 écoles touchées, sans oublier les afflux de corps dans les morgues ; 306 personnes ont en fait perdu la vie. Il s’agit de la plus monstrueuse inondation jamais connu depuis plus de 60 ans. Un précédent bilan faisait état de 259 morts.
« Une catastrophe aux proportions énormes »
En effet, « En 48 heures, il est tombé plus de 450 mm d’eau dans certaines zones », confie à l’AFP, Dipuo Tawana, prévisionniste à l’institut météorologique national. Les spécialistes ont comparé le niveau des précipitations à celui « normalement associé aux cyclones « .
Cet état de chose, a amené, dans la matinée de ce mercredi, le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, à se rendre dans une banlieue pauvre de Durban, auprès des familles endeuillées et a déploré « une catastrophe aux proportions énormes ». « Les ponts se sont effondrés. Les routes se sont effondrées. Des gens sont morts. Notre peuple est blessé. C’est une catastrophe aux proportions énormes », a affirmé le chef de l’Etat.
Drame
Ainsi, le chef de l’Etat a écouté un père de famille raconter comment il a perdu ses quatre enfants. Ceux-ci, endormis dans une autre pièce, l’électricité coupée et l’eau qui montait au milieu de la nuit avec force, il n’a pu les sauver. « Nous voyons des tragédies similaires frapper le Mozambique, le Zimbabwe, mais aujourd’hui c’est nous qui sommes touchés », a déclaré Cyril Ramaphosa.
En outre, il faut signaler que l’armée a été mobilisée pour apporter un soutien aérien pendant les évacuations. Depuis plusieurs jours, les principaux axes routiers sont submergés par des torrents d’eau, sur lesquelles flottent les panneaux et les feux de signalisation. Sur les plages de Durban habituellement remplies des touristes et des familles, on retrouve des bouteilles et déchets entrainés par les eaux. L’activité au port et les liaisons ferroviaires ont été suspendues, des conteneurs ont été emportés. Ces fortes pluies ont aussi entraîné des coupures d’électricité et perturbé l’approvisionnement en eau. Les populations sont appelées à éviter tout déplacement.
Par ailleurs, dans les prochains jours, les prévisions ont mis en garde contre des pluies persistantes et des risques d’inondations localisées. La région a déjà connu des destructions massives en juillet lors d’une vague sans précédent d’émeutes et de pillages.