Démissionné de son poste de président de la cour constitutionnelle du Bénin ce mardi, Joseph Djogbénou n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour annoncer son retour en politique. Le désormais ex-prédisent de la Cour Constitutionnelle l’a fait savoir au cours d’une conférence de presse tenue ce mercredi à Cotonou.
Les choses sont allées très vite plus qu’attendues. Ce mercredi 13 juillet 2022, précisément au lendemain de sa démission, Me Joseph Djogbénou, président de la Cour Constitutionnelle a passé le témoin au Vice-président Razaki Amadou qui assure désormais l’intérim. « Cette décision est nécessitée par l’appel à la fois de ma conscience, mais également de ce qui résulte de l‘analyse de la situation politique qu’à titre personnel, j’ai pu faire, et de considérer que j’ai souhaité reprendre l’engagement politique là où je l’avais laissé », a-t-il dit pour justifier son départ.
Au terme de cette cérémonie de passation de charge, Joseph Djogbénou a animé un point de presse pour donner les détails de sa démission. Face aux hommes des médias, il a confirmé reprendre son engagement au sein de sa famille politique, l’Union Progressiste. «Il est nécessaire de retrouver sa famille politique et la mienne, c’est l’Union Progressiste». Souhaitant que son retour soit accepté par sa famille politique, Joseph Djogbénou dit être candidat à tout ce que son parti, l’Union Progressiste lui confiera.
Ce qu’ambitionne Me Djogbénou
La démission de Joseph Djogbénou de la Cour Constitutionnelle intervient à quelque mois des élections législatives de 2023. Selon certaines indiscrétions, il est fort probable qu’il aurait les yeux rivés sur l’hémicycle. D’autres ont même la prémonition qu’il serait l’homme qui siégerait au perchoir en 2023. Me Joseph Djogbénou probable dauphin de Patrice Talon ? Cela ne saurait surprendre. Avocat et Professeur agrégé de droit privé à l’université d’Abomey-Calavi, le président démissionnaire est très fidèle au président Patrice Talon. Il fut son avocat personnel avant l’élection de ce dernier à la tête du pays en 2016, puis son ministre de la Justice avant d’arriver à la tête de la cour constitutionnelle du Bénin.
Ses décisions rendues en tant que président de la cour constitutionnelle ont toujours fait objet de critiques dans l’opposition car il était traité de « président partisan » du pouvoir Talon.