Le dimanche 24 juillet 2022 à Ouagadougou a été signé un consensus entre la CEDEAO et le Burkina Faso en faveur de la durée de la transition au Burkina. En effet, après plusieurs échanges et négociations, cette durée a été revue à 24 mois, à compter du 1er juillet 2022
Le Burkina Faso a été gratifié par un consensus en ce qui concerne la réduction de la durée de la transition. Tout a commencé par la déclaration du président en exercice de la Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le chef de l’État bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embalo, dimanche à Ouagadougou. Dans sa déclaration, il rassure qu’il a été trouvé un consensus sur la durée de la transition avec les autorités de la transition burkinabè.
« On a eu de très bonnes discussions avec les autorités burkinabè. On a fait des évaluations sur comment la progression des engagements qui ont été prises depuis la conférence des chefs d’état et des gouvernements », a assuré Embalo à l’issue de sa rencontre avec le président burkinabè le Lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.
Par ailleurs, le président Bissau-guinéen a mis l’accent sur ce dévouement des autorités burkinabè en ce qui concerne l’expression de leur vision et ceux sur quoi le gouvernement de la transition doit se focaliser. « On a vu que c’est très important les délais et là aussi, on a eu un consensus sur le délai de 24 mois à partir du 1 er juillet 2022 jusqu’au 1er juillet 2024 », a-t-il confié
Pour Embalo, les axes les plus importants de la transition sont le défi sécuritaire, les questions humanitaires, le retour à l’ordre constitutionnel, la mobilisation des ressources et la mise en place des mécanismes de suivi et d’évaluation. A cet effet la délégation de la CEDEAO qui comprend aussi le médiateur et ancien président du Niger, Mahamadou Issoufou, a salué le gouvernement de transition pour les « progrès enregistrés » sur le terrain sur le plan de la lutte contre le terrorisme.
« Je pense que nous tous on doit se mobiliser aux côtés du gouvernement burkinabè, car le Burkina Faso est un pays membre fondateur de la CEDEAO, et malgré cette situation nous devons l’accompagner et se mobiliser derrière le gouvernement de transition », a soutenu le président en exercice de la CEDEAO
Pour rappel, le 24 janvier dernier des militaires burkinabè ont renversé l’ancien président Roch Marc Christian Kaboré qualifiant sa gestion de la situation sécuritaire de catastrophique. Dès lors, la junte militaire Burkinabé a émis une durée de 39 mois de transition avant de céder le pouvoir aux civils. Ce que l’Organisation sous régionale avait contesté. Fort heureusement, en faveur du 61è sommet des chefs d’Etats et de gouvernement de l’institution tenu le 3 juillet dernier à Accra au Ghana, le Burkina Faso a trouvé grâce, car les sanctions économiques et financières infligées à ce pays avaient été levées, mais le pays reste suspendu pour l’heure, des instances de la CEDEAO.
Charbel Ahouandjinou(Stag)