Conduite par l’ancien président nigérien, Issoufou Mahamadou, une délégation de la CEDEAO (Communauté Économique des États d’Afrique de l’Ouest) s’est rendue ce mardi 04 octobre au Burkina Faso. Il était question pour les émissaires de l’institution sous régionale, d’évaluer la situation post coup d’État dans le pays. La mission de la CEDEAO s’est achevée dans l’après-midi du même mardi sur une note de satisfaction.
La délégation de la CEDEAO et son médiateur, l’ancien président nigérien, Mahamadou Issoufou, sont repartis du Burkina Faso confiants. Ils ont eu à rencontrer les chefs traditionnels et religieux, ainsi que le capitaine Ibrahim Traoré, qui a pris le pouvoir après avoir renversé le colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba vendredi dernier.
Lire aussi: Burkina : Des manifestants dans les rues pour protester contre la venue de la mission de la CEDEAO
« Nous allons rendrons compte de notre mission au président en exercice la Cédéao et aux chefs d’État. Mais d’ores et déjà je peux vous assurer que la Cédéao restera aux côtés du peuple burkinabè. On va continuer à accompagner le peuple burkinabè dans cette épreuve très difficile qu’il traverse », a déclaré médiateur de la CEDEAO pour le Burkina Faso,l’ex-chef d’État nigérien, Mahamadou Issoufou.
Des manifestants hostiles à la présence de la CEDEAO sur les lieux
Les rencontres entre la délégation de la CEDEAO et la junte militaire conduite par le capitaine Ibrahim Traoré, se sont déroulées à l’aéroport de Ouagadougou. Sur les lieux, plusieurs manifestants s’étaient rassemblés pour montrer leur ressentiment à l’égard de la CEDEAO. Ces derniers ont brandi des drapeaux russes et des messages anti-France et contre l’organisation ouest africaine.
La promesse d’un retour à l’ordre constitutionnel d’ici juillet 2024
Dans la soirée du mardi, le nouvel homme fort du Burkina, le capitaine Ibrahim Traoré, est revenu sur l’une des plus importantes préoccupations ; le retour à l’ordre constitutionnel. Sur la question, il a assuré qu’il continuerait à respecter les engagements pris sous le lieutenant-colonel Damiba vis-à-vis de la Cédéao, qui s’était engagé en juillet à la tenue d’élections et à un retour des civils au pouvoir au plus tard en juillet 2024.
L’arrivée au pouvoir de la junte dirigée par le capitaine Ibrahim Traoré, est le deuxième coup d’État enregistré au Burkina Faso en huit mois.