L’opposition et la société civile ne sont pas d’accord avec le gouvernement sur la gestion de l’affaire des 49 soldats ivoiriens arrêtés au Mali. Elles demandent plus de transparence et exigent l’ouverture d’une enquête parlement.
Longtemps restées silencieuses, l’opposition et la société civile ont donné de la voix pour fustiger la mauvaise gestion du dossier par les autorités ivoiriennes. Leur principale exigence est la totale transparence dans cette affaire pour le moins confuse.
Dans la matinée de ce jeudi 21 juillet, Katinan Koné, porte-parole du PPA-CI, le parti de Laurent Gbagbo, a lui, exigé l’ouverture d’une enquête parlementaire pour démêler le vrai du faux et poursuit en ces termes : «Nous sommes gênés que nos soldats se retrouvent dans cette situation. Donc nous demandons qu’ils retournent au pays, mais par la voie diplomatique, sans toutefois que cette venue cache ou empêche la recherche de la vérité sur ce qu’ils sont allés faire là-bas ».
Parallèlement, l’Office ivoirien des droits de l’homme (OIDH) s’est également prononcé sur le sujet. Selon son président Eric-Aimé Sémien, les ministres devaient rendre des comptes à la population durant cette période confuse.
« On le dit pour qu’une vérité unique soit dite et soit sue, devant des parlementaires qui sont mandatés par nous et qui vont questionner les ministres, le ministre de la Défense notamment et de l’Intérieur sur l’état de ces 49 Ivoiriens, qui sont des pères de famille», a déclaré Eric-Aimé Sémien. Pour le président de l’OIDH, les conditions de détention de ces 49 soldats doivent être une préoccupation majeure pour tous.
Il faut souligner que l’opposition et la société civile ont quand-même salué la médiation en cours de la diplomatie togolaise pour libérer les soldats et la disponibilité du président Alassane Ouattara à discuter avec le Mali.