Le président français Emmanuel Macron poursuit sa visite en Algérie. Ce vendredi 26 août 2022, deuxième jour de cette visite d’amitié, il s’est rendu dans la matinée au cimetière de Saint-Eugène, dans la banlieue d’Alger la capitale. Dans l’enceinte de ce principal cimetière de la ville qui date de la colonisation, il a salué la mémoire des soldats « morts pour la France » avant d’appeler à regarder le passé avec courage.
Après s’être recueilli au cimetière Saint-Eugène pour rendre hommage aux soldats morts pour la France, Emmanuel Macron a adressé un message fort tant à la France qu’à l’Algérie. Selon le Président français, il n’y a pas d’avenir sans un travail sur le passé.
Une commission mixte pour reconstituer l’histoire entre l’Algérie et la France.
A sa sortie de ce cimetière chrétien et juif qui date de la colonisation, le Chef de l’Etat français a rappelé tout comme il l’a annoncé ce jeudi à sa venue, la création d’une commission mixte d’historiens pour travailler sur la colonisation de 1830 jusqu’à la guerre de libération. Un pas qui constitue pour Macron une avancée historique. Des détails donnés, la commission sera composée de cinq à six historiens français, cinq à six historiens algériens. La totalité des archives françaises et algériennes seraient ouvertes, a rassuré Emmanuel Macron. Il dit s’être engagé en confiance tout en partageant le même objectif avec le Président Tebboune.
L’union France-Algérie pour surpasser la douleur de l’histoire.
La France et l’Algérie ont une histoire partagée, douloureuse mais qui ne doit pas empêcher les deux pays d’avancer ensemble, estime le président Emmanuel Macron. Selon lui, il est temps de regarder l’histoire en face et de reconnaitre des vérités historiques.
Le gaz algérien, un sujet important pour Macron.
L’aide d’Alger « à la diversification » des approvisionnements en gaz de l’Europe en augmentant ses exportations vers l’Italie, est saluée par Emmanuel Macron au cours de ce déplacement. Cela semble être un grand soulagement pour le Chef de l’Etat français, surtout à cause du contexte de la guerre en Ukraine et la baisse des livraisons de gaz russe. « Nous ne sommes pas en compétition avec l’Italie » sur le gaz algérien, précise Macron tout en soulignant le « faible poids du gaz dans le mix énergétique » de la France.
« C’est bon pour l’Italie, c’est bon pour l’Europe et ça améliore la diversification de l’Europe, auparavant trop dépendante du gaz russe », a conclu Emmanuel Macron.
Pour rappel, l’Algérie est le premier exportateur africain de gaz et fournit environ 11% du gaz consommé en Europe. Et depuis début 2022, elle a déjà fourni à l’Italie 13,9 milliards de m3, dépassant de 113% les volumes programmés auparavant.