Ces dernières années, la déforestation en côte d’ivoire devient de moins en moins récurrente comparativement aux années antérieures. D’après le ministère des Eaux et Forêts, le taux de destruction des surfaces forestières a chuté jusqu’à 26 000 hectares par an entre 2019 et 2021.
Dans un communiqué en date du 16 février 2022, le ministère des eaux et forêts a félicité le recul du taux de déforestation en côte d’ivoire. Cette fois-ci, le niveau est 10 fois plus baisse que celui observé dans les années précédentes. On note une baisse de 26 000 ha environ ces trois dernières années contre 300 000 ha entre 1990 et 2015.
A en croire les autorités ivoiriens, cette baisse du niveau de déforestation est due à la mise en œuvre de l’initiative cacao et forêts (ICF). En effet lancée en novembre 2017 sous le commandement du Prince de Galles, cette initiative a été adoptée par le gouvernement ivoirien en 2018. Elle vise à mettre fin à la déforestation liée au cacao en Côte d’Ivoire et au Ghana. Ceci à travers la protection et la restauration des forêts ainsi que la durabilité de la production de cacao.
Selon un rapport publié le 11 février 2022, l’ONG américaine Mighty Earth encourage la forte baisse de la déforestation en côte d’ivoire. « Cette décroissance de la déforestation est un signal positif qui expose les efforts importants du gouvernement à mettre tout en œuvre afin de renverser complètement la tendance dans les prochaines années ». Cette baisse se renforce au regard de la forte croissance des chiffres.
La production de cacao, une menace pour la forêt en Côte d’Ivoire.
D’après ce rapport de Mighty Earth, la Côte d’Ivoire a perdu 19 421 ha de forêt au sein des régions productrices de cacao. On note donc que cette perte est due à la production du cacao.
Cette disparition du couvert forestier s’explique essentiellement par les actions anthropiques dont l’agriculture avec son fer de lance, le cacao. Face à cet état de chose, le gouvernement ambitionne, à travers la nouvelle politique forestière, d’intensifier la protection des forêts restantes ainsi que le reboisement, de sorte à passer à 20% de couverture forestière à l’horizon 2030.
Il faut noter que la Côte d’ivoire est le plus grand producteur de cacao avec une production annuelle de 1.200.000 tonnes ; soit 41% de l’offre mondiale. Son niveau de production lui permet de fournir à elle seule 40% de recette d’exportation et de contribuer à la formation du Produit International Bruit (PIB) à hauteur de 10%. Le cacaoculture est de ce pas un secteur important pour le développement économique de la Côte d’Ivoire.