Le Maroc a officiellement confirmé son entrée sur les marchés internationaux du Gaz naturel liquéfié (GNL). C’est à travers une déclaration le lundi 14 mars dernier lors de la 15e édition du Forum de l’énergie, à Rabat que, Leila Benali, ministre de la transition énergétique et du Développement durable a annoncé la nouvelle. D’après ses propos, le gaz est un pilier non négociable dans la stratégie énergétique du Maroc.
Le royaume du Maroc s’apprête à entrer sur les marchés internationaux du Gaz naturel liquéfié (GNL). Ainsi dès le mois de Ramadan (avril), selon la ministre de la transition énergétique et du Développement durable, le royaume va commencer par importer du Gaz naturel liquéfié (GNL). Et ceci en tenant compte des infrastructures dont il dispose déjà. En effet, en ce qui concerne les infrastructures, la ministre a fait référence au gazoduc Maghreb-Europe qui est relié à l’Espagne. Il faut noter que celui-ci n’est plus en service depuis octobre dernier, lorsque le contrat permettant à l’Algérie de transiter par ce gazoduc a pris fin.
L’importance pour le Maroc d’importer du gaz liquéfié
Importer du GNL permettra au Maroc d’opérer une nouvelle avancée dans ses actions en faveur du climat. En effet, le GNL contribuera essentiellement à réduire les émissions des gaz toxiques. Dans cette perspective, Leila Benali a laissé entendre que « Le gaz naturel est une source de transition bas de carbone, il peut être utilisé dans différents secteurs et est un catalyseur clé pour le développement des énergies renouvelables à plus grande échelle. Elle apporte de la flexibilité et elle contribue largement aux côtés des énergies renouvelables à la décarbonation de nos industries »
En plus, le royaume se prépare pour affronter les répercussions de la guerre d’Ukraine en Afrique. Car les inquiétudes concernant l’approvisionnement en gaz sont pleinement au centre des préoccupations mondiales. Ainsi, pendant que le prix de l’énergie devient de plus en plus élevé sur le marché international, le Maroc, exclusivement pays importateur, travaille à assurer et garantir sa sécurité énergétique. « Des temps extraordinaires appellent des mesures extraordinaires, et aussi à avoir des réflexions originales qui sortent de l’ordinaire. Des temps extraordinaires créent aussi des opportunités extraordinaires et au Maroc nous le savons » a-t-elle déclaré.
Des projets pour accompagner la vision
Pour l’atteinte de ses objectifs, le royaume du Maroc a prévu construire un système de stockage et de transport de gaz pour relier la source aux zones de consommation. « Nous ne préparerons pas un, pas deux, mais jusqu’à quatre ports pour recevoir le GNL. Je ne vois pas pourquoi on ne tirerait pas profit de nos 3500 kilomètres de côtes » a affirmé la ministre. Donc, ces projets permettront de couvrir 20% des besoins énergétiques du Maroc, avec tout l’impact qu’ils devraient également avoir sur la création de nouveaux emplois. Une vision qui aidera à mieux prévenir une éventuelle crise énergétique. Par ailleurs, il faut rappeler que c’est pour la première fois que le royaume compte rejoindre le marché de l’énergie.