Clarias Monsembulai, est la nouvelle espèce de poisson-chat découverte récemment dans le fleuve Congo. Ce spécimen de taille moyenne porte le nom de son découvreur, le docteur Raoul Monsembula, professeur de biologie à l’université de Kinshasa et coordinateur régional de Greenpeace en Afrique centrale. Cette nouvelle espèce de poisson-chat vient donc s’ajouter à la grande famille de milliers d’espèces déjà référencées dans le bassin du Congo.
La nouvelle espèce de poisson-chat découverte par l’équipe du docteur Monsembula est un spécimen de taille moyenne, de couleur marron. Avec toutes ces caractéristiques et ses grandes moustaches, Clarias Monsembulai rejoint d’office la famille des poissons-chats. Pour le docteur Raoul Monsembula, cette découverte n’est pas une première. A l’en croire, il avait déjà documenté de nouvelles espèces de poissons dans cette région, mais celle-ci a un goût bien particulier puisqu’elle porte son nom.

« Cela nous arrive souvent de trouver des choses bizarres », confie le docteur Monsembula, loin de s’imaginer qu’il s’agirait un jour d’une découverte après avoir rapporté avec son équipe, le nouveau spécimen d’une rivière du parc de la Salonga.
« Il a fallu que l’on arrive à New York et qu’il y ait une véritable agitation autour de ce poisson pour que je réalise que c’était bien une nouvelle espèce», indique ce membre de Greenpeace et professeur de biologie.
Protéger impérativement le bassin du Congo pour préserver l’identité culturelle
Le bassin du Congo est une région qui recense plus de 10 000 espèces végétales, 400 espèces de mammifères, 1 000 espèces d’oiseaux et 1 250 espèces de poissons. Pour le docteur Raoul Monsembula, il y urgence de protéger absolument ce lieu.
« Ce qui est vrai, c’est qu’il y a beaucoup d’espèces endémiques dans les eaux douces du bassin du Congo. Nous devons garder cet écosystème intact, car plus nous le détruisons, plus nous perdons notre identité, notre culture. Ces espèces font partie de notre alimentation et beaucoup de gens en vivent. La destruction des tourbières et des forêts en raison des exploitations minières et pétrolières, qui ne bénéficient pas aux populations, entraîne une perte énorme ».
Le bassin du Congo est le bassin versant du fleuve Congo, en Afrique. Il couvre 4 millions de km² où vivent 93,2 millions d’habitants, avec des densités très variables selon les zones.