Le lundi 25 juillet 2022 a eu lieu en Tunisie un référendum visant à renforcer les pouvoirs du chef de l’Etat. Malgré l’opposition de certains à ce projet de nouvelle constitution, le référendum a tourné victorieusement en faveur du président Kaïs Saïed. La nouvelle constitution a été donc votée pour élargir les pouvoirs du chef d’Etat tunisien
“Approuvez-vous le projet de la nouvelle Constitution de la République tunisienne ?” Une question à laquelle plus de neuf millions de Tunisiens sont invités à répondre. En effet, en raison de la profonde crise politique que subit la Tunisie, le chef d’état Kaïs Saïed dans le but de renforcer son pouvoir à la tête du pays, a proposé à la population un référendum constitutionnel. Ce référendum a eu lieu un an jour pour jour que le président a pris le pouvoir.
Un referendum voté à l’unanimité en faveur du président Kais Saied
Après le vote, une enquête de sortie des urnes suggère que la majorité des électeurs ont voté en faveur d’un changement de la constitution du pays. Plus de 2,6 millions des 9,3 millions d’électeurs du pays ont donc soutenu la nouvelle charte qui confère des pouvoirs étendus au président Kais Saied. Ainsi, le chef de la commission électorale d’Instance Supérieure Indépendante pour les Élections l’ISIE a déclaré que 94,6 % des bulletins valides avaient dit “oui” à la nouvelle constitution avec un taux de participation de 30,5 %. Plusieurs mots de félicitation ont été annoncées par les supporteurs de Kais Saied qui a vaincu malgré les nombreux groupes d’opposants qui lui prédisent la chute “Je lui souhaite la victoire contre ses ennemis, nous espérons que Dieu le protégera de ceux qui lui veulent du mal. Félicitations, félicitations, prenez soin de vous Kais Saied !”, s’exclame l’un des supporteurs.
Une nouvelle constitution tunisienne approuvée
Logiquement, la nouvelle constitution tunisienne a été approuvée. Cette nouvelle constitution soumise au vote instaure, un régime hyper-présidentiel, en renforçant massivement les pouvoirs du chef de l’Etat. Elle prévoit aussi d’élargir les prérogatives du président.
Cependant, pour certains tunisiens, ces mesures ont suscité la crainte d’un retour à l’autocratie, mais elles ont été bien accueillies par d’autres. Notifions que le samedi 23 juillet 2022, scrutin que beaucoup de manifestation d’opposition se sont déclenché pour suspendre le pouvoir en place. Ces derniers veulent le départ immédiat du président Kaïs Saïed. Pour rappel cela fait déjà un an passé que le président Kaïs Saïed s’est emparé de tous pouvoirs. Il a ensuite destitué son premier ministre et arrêté le Parlement avant de le dissoudre en mars 2021. Depuis ce temps Le pays est en proie à une profonde crise politique.
Charbel Ahouandjinou(Stag)