Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, était face à la presse nationale ce dimanche 31 juillet 2022 pour parler de la situation au Mali. Les malentendus entre le peuple malien et ses autorités, l’organisation de l’élection et l’application de l’accord de paix de 2015, sont les grands points abordés par le président Tebboune.
Au cours de son entretien avec la presse, le président algérien Abdelmadjid Tebboune, a voulu mettre fin aux discordes entre le peuple malien et ses autorités. En effet, le président algérien a appelé les autorités maliennes de transition à la compréhension et à faire recours aux élections dans les meilleurs délais. « Donner la parole au peuple », « aller vers des élections dans les meilleurs délais », a insisté le président algérien lors de la rencontre. Cette demande n’a pas été surprenante pour les autorités maliennes car selon elles, le retour à l’ordre constitutionnel est une nécessité. Cela reste donc la vision de tous les partenaires internationaux du Mali ainsi que des autorités maliennes de transition elles-mêmes.
Cependant, pour deux raisons différentes, l’intervention du président algérien a ébranlé les autorités maliennes de transition. Primo, parce qu’elle insinue que ces élections ne seraient pas acquises. Ce qui apparait comme une agression contre les autorités maliennes actuelles. Secundo, les propos du président algérien sont qualifiés de ‘’médecin après la mort’’. Et pour cause, les malentendus sur l’organisation des élections au Mali, ont connu déjà un dénouement favorable depuis le début du mois de juillet. Période au cours de laquelle, la CEDEAO et le Mali ont trouvé un accord qui leur a permis de lever la majeure partie des sanctions économiques infligées au Mali.
L’application de l’accord de paix de 2015, un acte indispensable pour le Mali.
A l’issue de la rencontre avec la presse, Abdelmadjid Tebboune n’a pas manqué de mettre un accent particulier sur la nécessité de l’application de l’accord de paix de 2015. Cet accord qui a été conclu à Bamako il y a sept ans entre les groupes armés du Nord et le gouvernement malien et ensuite délaissé par les autorités maliennes. Il invite donc à Bamako à faire revivre l’accord de paix de 2015, car cela pourrait aider les autorités maliennes à résoudre certains problèmes d’ordre politique. « Tant que l’accord ne sera pas appliqué, les problèmes au Mali persisteront », estime Abdelmadjid Tebboune.
Pour rappel, depuis octobre 2021, le comité de suivi de l’accord de paix de 2015 ne s’est plus réuni. Mais pour permettre de relancer l’application de l’accord de paix après plusieurs mois d’attente, le gouvernement malien et les groupes Armés du Nord ont débuté ce lundi 01 août, des travaux qui doivent durer jusqu’à la fin de la semaine.
Charbel Ahouandjinou (stag)