L’agence nationale d’identification des personnes (ANIP) a lancé depuis ce lundi 06 mars 2023, une nouvelle phase d’enrôlement au Recensement Administratif à Vocation d’Identification de la Population (RAVIP) au Bénin.
L’opération se déroule sur toute l’étendue du territoire national, dans les chefs lieux d’arrondissement. C’est la toute première mission d’envergure entamée par le nouveau Directeur général de l’Agence nationale d’Identification des Personnes (ANIP), Pascal Nyamulinda. Elle vise à donner une nouvelle chance aux personnes non encore enrôlées dans le registre du fichier national.
A noter que l’enrôlement au RAVIP est nécessaire pour obtenir certaines pièces au Bénin dont l’acte de naissance, la carte d’identité biométrique, le certificat d’identification personnelle ou même l’attestation de résidence.
Pourquoi un Rwandais à la tête de l’ANIP ?
Ancien maire de Kigali, ancien directeur général de l’Agence nationale d’identification (NIDA) au Rwandais, Pascal Nyamulinda, de nationalité rwandaise, a été nommé en conseil des ministres en sa séance du 22 février dernier. Ceci en remplacement de Cyrille Gougbedji. Et sa nomination à un poste aussi sensible, a provoqué un tollé de réactions chez les Béninois. Surtout parce qu’il s’agit d’une structure qui manipule les données personnelles des Béninois, pilote l’état civil et la liste électorale de toute la nation. Toutefois les Béninois y sont habitués. Car, depuis le vote de la loi portant régime général des collaborateurs extérieurs de l’Etat en 2017, le régime de la Rupture a pour coutume, de promouvoir à des postes stratégiques des personnes de nationalités diverses. Port de Cotonou, Sbee, Anatt…, toutes ces structures ont à leur tête, des expatriés.
L’exécutif tente de convaincre : « Je peux certifier que le Conseil des ministres a eu plusieurs CV. Les autres étant Béninois et celui-ci étant Rwandais. Mais en regardant les parcours, en regardant le profil au regard de l’objectif ; parce qu’il ne s’agit pas seulement en l’espèce de la simple administration de l’entité, mais il y a aussi les aspects techniques et technologiques. Et en cela, celui qui a été nommé avait une longueur d’avance sur les autres parce qu’il a une expérience avérée en la matière. » a justifié le Porte-parole, le gouvernement Wilfried Léandre Houngbédji
Pour calmer les ardeurs, compte tenu de la sensibilité du poste, Monsieur Léandre Houngbédji rassure « La gestion des données à caractère personnel est règlementée par la loi pour s’assurer qu’il n’y a pas d’abus ni de fuite ».