Au Bénin, la question d’un probable 3è mandat du président Talon focalise déjà l’attention. A peine sortis des législatives, certains soutiens du chef d’Etat béninois l’invitent à briguer une fois de plus la magistrature suprême. Cependant, face à la presse en ligne ce vendredi 24 mars 2023, le porte-parole du gouvernement Wilfried Léandre Houngbédji se veut très clair et rassure que « Talon ne veut pas d’un 3ème mandat ».
Selon Wilfried Léandre Houngbédji, les déclarations de Jacques Migan, Loth Houénou et Bertin Koovi, qui appellent Patrice Talon à briguer un 3e mandat n’engagent qu’eux. Car, « le président Patrice Talon n’a qu’une seule parole et fera donc comme il l’a dit. C’est un homme d’honneur qui sortira par la grande porte », a-t-il dit invitant les professionnels des medias à leur opposer les propos du chef de l’Etat. « Chaque fois que vous entendez ces personnes, opposez-leur ce que le président lui-même avait déjà dit. C’est son second mandat ».
Verrous constitutionnels…
Alors que la constitution béninoise a été révisée en novembre 2019 par un parlement monocolore avec des députés tous acquis à la cause de Patrice Talon, beaucoup se demandent si cette révision n’établit pas une nouvelle République et, du coup, ramène le compteur à zéro pour le président Talon.
« La révision effectuée n’instaure ni une nouvelle République, ni une nouvelle constitution parce que ce sont par ces contorsions que d’autres passent ailleurs, quand ils révisent la constitution, pour dire j’ai droit à un nouveau mandat parce que c’est une ancienne constitution, c’est une nouvelle République. (…) Les textes aujourd’hui ne le permettent pas et le président n’en veut pas », a rassuré le porte parole du gouvernement.
« Il a renforcé les clauses de limitation de mandat dans la Constitution en disant que nul ne peut, de sa vie, exercer plus de deux mandats de président de la République», a-t-il poursuivit.
« Laissez les politiciens faire leur débat politique. Prenez rendez-vous. Vous verrez comment le président Patrice Talon sortira par la grande porte. L’opinion nationale et internationale retiendra qu’un président de la République populaire, en fin de mandat décide de se conformer scrupuleusement à ce que la constitution en vigueur en ce moment a prévu. C’est ça le plus important », a conclu Wilfried Léandre Houngbédji.