Cinq mois après le coup d’Etat qui a renversé Christian Roch Kaboré, l’ancien président s’est rendu ce mardi 21 juin au palais présidentiel pour une tête à tête avec son successeur, le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba. Il était accompagné de Jean-Baptiste Ouedraogo, un autre ancien président du Faso. Au menu des échanges, les questions sécuritaires et la conduite de la Transition.
C’est la première rencontre officielle de Roch Christian Kaboré après sa chute le 24 janvier dernier au palais présidentiel. Le président de la transition a reçu en audience ses prédécesseurs pour « échanger sur les questions sécuritaires, la conduite de la transition et bien d’autres sujets d’intérêt national » selon un communiqué de la présidence burkinabé.
« La rencontre entre ces trois personnalités témoigne de la volonté de réconciliation du Chef de l’État, pour un Burkina uni, déterminé et solidaire dans la lutte contre l’hydre terroriste », précise le communiqué qui ajoute que cette rencontre « traduit la matérialisation de l’appel à l’unité nationale et à la cohésion sociale lancé par le Président du Faso pour plus de cohésion sociale et pour un Burkina réconcilié avec lui-même et son histoire ».
Par ailleurs, cette audience est « le début d’une série d’actions envisagées par le chef de l’Etat en vue de décrisper la situation politique et favoriser la participation de toutes les filles et tous les fils du Burkina à l’œuvre de refondation nationale », a conclu le communiqué.
Enfin, la rencontre intervient cinq mois après que le colonel Damiba a renversé Roch Kaboré par un coup d’Etat au motif d’endiguer la violence djihadiste croissante dans le pays depuis 2015. Actuellement, le pays fait face à la plus meurtrière des attaques terroristes qui a eu lieu le 11 juin dernier et dont le bilan est d’environ 86 morts et plus de 20 000 déplacés répertoriés selon les autorités.