Danièle Darlan n’est plus la présidente de la cour constitutionnelle centrafricaine. Un décret signé du président centrafricain Faustin-Archange Touadéra lu à la radio nationale ce mardi 25 octobre a mis fin à ses fonctions. Deux semaines plus tôt, l’exécutif avait déjà acté la mise à la retraite de la fonction publique de la professeure de droit au 31 décembre au plus tard.
Alors qu’elle s’est catégoriquement opposée à toute forme de révision de la constitution centrafricaine, et rejeté le projet de Sango Coin proposé par le gouvernement centrafricain aux investisseurs internationaux, Danièle Darlan, gardienne de la loi fondamentale du pays de Faustin Touadéra, s’est rapidement vue éjecter du système. Au motif, l’exécutif annonce qu’à 72 ans, la présidente de la Cour a atteint l’âge de la retraite dans l’Education nationale dont elle est issue puisqu’elle était professeure d’université avant de rejoindre la Cour.
Pourtant, «les membres de la Cour constitutionnelle sont inamovibles pendant la durée de leur mandat» et «ne peuvent être ni poursuivis ni arrêtés sans autorisation» de la plus haute juridiction du pays.
Mère de toutes les lois centrafricaines, la professeure Danièle Darlan a le soutien de l’opposition qui dénonce un « coup d’Etat constitutionnel » du président Touadéra afin de réviser la constitution et briguer un 3è mandat. Cette révocation confirme sans aucun doute que Faustin Archange Touadera est prêt à tout pour atteindre ses objectifs.