La RDC a officiellement rejoint la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) le mardi 29 mars 2022 au cours du 19e sommet extraordinaire des chefs d’Etats de l’EAC tenu par visioconférence. Devenant ainsi le septième membre, cette adhésion donne à la RDC, l’accès à l’océan Atlantique et augmente le nombre de pays francophones au sein de la communauté.
Le collectif des chefs d’Etats et de gouvernements de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) a approuvé l’admission de la République Démocratique du Congo au sein de l’organisation. Par cet acte, la RDC de Félix Tshisekedi rejoint le Burundi, le Kenya, l’Ouganda, le Rwanda, le Soudan du Sud et la Tanzanie, devenant ainsi le septième pays membre de l’organisation. Ainsi le président en exercice de l’EAC, le chef de l’État kényan Uhuru Kenyatta, a officialisé l’adhésion de la RDC lors de ce sommet extraordinaire en ligne. « L’entrée de la RDC marque un moment capital dans l’histoire de l’intégration de la région », a déclaré Uhuru Kenyatta à l’issue du sommet.
Nouvelle étendue
Peter Mathuki, secrétaire général de l’organisation a souligné que « L’EAC s’étend désormais de l’océan Indien à l’océan Atlantique, ce qui rend la région compétitive et facilite son accès à la plus grande Zone de libre-échange continentale » (ZLEC, qui regroupe plusieurs sous-régions du continent). Ce qui offre plusieurs avantages à la RDC et à l’EAC. Néanmoins, l’intégration complète peut prendre des mois donc les citoyens congolais qui souhaiteraient se rendre dans les autres pays membres tels que le Burundi, le Kenya, le Rwanda, le Soudan du Sud, la Tanzanie et l’Ouganda sans visa devront peut-être attendre un peu plus longtemps.
Des avantages pour l’un comme pour l’autre
L’EAC a été fondée en 2000 dans le but de faciliter le commerce transfrontalier en supprimant les droits de douane entre ses États membres. Son marché commun a été établi en 2010. En effet, il est doté d’un marché unique permettant la libre circulation des biens et des personnes. Dans son discours d’acceptation, le président Tshisekedi s’est réjoui de rejoindre l’un des blocs commerciaux et économiques les mieux intégrés du continent africain. « En effet, j’ai toujours reconnu que l’EAC est la meilleure en matière de libre circulation des personnes et des biens, d’intégration des infrastructures et d’intégration économique et commerciale comparativement aux autres blocs économiques sous régionaux en Afrique » a-t-il déclaré. Il faut reconnaitre que la RDC avec ses 90 millions d’habitants, porte le marché potentiel de l’EAC à près de 300 millions de personnes. Bien plus, le pays est doté d’importantes ressources minérales, ce qui lui donne une certaine notoriété dans la sous-région.
De même, il partage ses frontières avec tous les États membres de l’EAC, à l’exception du Kenya. Il est déjà membre de trois autres organisations commerciales régionales : la COMESA (Marché commun de l’Afrique orientale et australe), la CDAA (communauté de développement d’Afrique australe et la Communauté économique des pays des Grands Lacs (CEPGL). Les problèmes de difficulté d’obtention de visa, de dédouanement des marchandises et bien d’autres pourront trouver une issue favorable puisque la zone d’échange a désormais été étendue. Une nouvelle aventure pour la RDC qui pourra certainement en tirer profit pour le développement du pays en particulier et de l’organisation en général.