Depuis ce lundi 09 mai, la Côte d’Ivoire abrite la quinzième édition de la Conférence des Parties (COP15) pour la lutte contre la désertification d’ici à 2030. Elle réunit des représentants d’environ 197 pays et porte sur le thème « Terres. Vie. Patrimoine. D’un monde précaire vers un avenir prospère ».
Une centaine de personnalité de haut niveau sont présents au Centre de Conférence internationale du Sofitel Hôtel Ivoire d’Abidjan pour appeler à la mobilisation de tous afin que la Terre continue d’être un endroit sûr où il fait bon vivre non seulement pour notre époque mais aussi pour les générations à venir.
C’est un évènement majeur qui accueille plus de 5000 participants. On retrouve en effet des Chefs d’États comme ceux du Niger, du Togo, de la RDC…, des Chefs d’Agences de Coopération au niveau mondial, sans oublier les hauts décideurs des Nations Unies dont la Sous-secrétaire générale des Nations Unies, Mme Amina Mohammed. A noter que le président français Emmanuel Macron ainsi que la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participent aux débats en vidéoconférence. Tous, sont réunis autour d’une cause noble : améliorer la gestion durable de la terre comme moyen de développement économique et social.
De l’urgence d’agir
Selon un communiqué de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD), le thème de ces travaux est un « appel à l’action pour faire en sorte que la terre, qui est notre source de vie sur cette planète, continue de profiter aux générations présentes et futures ».
De ce fait, selon l’ONU, 40 % des terres seraient dégradées aujourd’hui à travers le monde. Le continent africain est particulièrement plus touché, surtout dans le Sud du Sahara. Cet état de chose demande de réfléchir sur des mesures concrètes à l’échelle mondiale afin de ralentir l’élan de la désertification, mais aussi la déforestation, les sécheresses et la pollution des sols.
Plus loin, d’après les experts, environ 4 millions d’hectares de forêt disparaissent chaque année en Afrique du fait notamment de la recherche de sols fertiles, de l’exploitation minière et de la collecte de bois. Cela représente une diminution annuelle de 3 % du PIB du continent.
Abidjan, centre de la lutte contre la désertification
Ainsi donc, la conférence internationale « portera une attention particulière à la restauration d’un milliard d’hectares de terres dégradées d’ici 2030, la pérennité de l’utilisation des terres face aux impacts du changement climatique et la lutte contre l’augmentation des risques de catastrophe tels que les sécheresses, les tempêtes de sable et de poussière et les incendies de forêt », mentionne l’institution onusienne.
Par ailleurs, le projet intitulé Grande Muraille verte, dont l’objectif est de restaurer 100 millions d’hectares de terres arides en Afrique d’ici à 2030 sur une bande de 8 000 kilomètres allant du Sénégal à Djibouti, se positionne au cœur des échanges.
L’autre problématique dont les conférenciers ne peuvent se passer, est dénommée l’« Initiative d’Abidjan ». Ce dernier vise à mobiliser entre 1 et 2 milliards de dollars auprès des bailleurs de fonds et en ressources propres afin de remettre en bon état les terres dégradées et augmenter sensiblement la production agricole en Côte d’Ivoire d’ici à 2050.
Les participants à cette messe mondiale ont jusqu’au 20 mai pour s’accorder sur des mesures de lutte contre la désertification.