La 27ème Conférence des Parties sur le changement climatique de l’ONU (COP27) se tiendra à Sharm-el-Sheik, en bord de la Mer rouge, en Egypte du 6 au 18 novembre 2022. A moins de deux mois de cette rencontre, les ministres des finances, de l’environnement et de l’économie du continent africain se sont retrouvés à Caire pour faire les derniers réglages. L’Egypte se veut être la porte parole de l’Afrique.
Alors que nous sommes à quelques semaines de la COP27, conférences, débats et rapports se multiplient pour préparer cette rencontre d’envergure et porter la voix de l’Afrique devant la communauté internationale. Ainsi, l’Egypte, pays organisateur, est le porte-drapeau de l’Afrique, continent le moins pollueur, mais qui subit de plein fouet les conséquences du réchauffement climatique. « L’Egypte devrait jouer ce rôle pour représenter le continent africain et ses besoins de manière claire et explicite : nous ne sommes pas à l’origine de ces émissions, mais c’est nous – notre peuple et nos ressources naturelles – qui sommes touchés. À ce stade, une position doit être prise au niveau de la communauté internationale pour dire que chacun doit remplir ses obligations, comme le prévoit l’accord de Paris », a indiqué, Yasmine Fouad, ministre égyptienne de l’environnement.
Injustice climatique
L’Afrique représente 17 % de la population mondiale et ne pèse que 3% des émissions mondiales de gaz à effets de serre. Par contre, c’est le continent qui paie le lourd tribut du changement climatique. Selon le rapport 2022 de la Banque africaine de développement (BAD) sur les Perspectives économiques en Afrique (PEA), intitulé « Soutenir la résilience climatique et une transition énergétique juste en Afrique », on recense 131 événements climatiques extrêmes (tempêtes, sécheresses, inondations…) ayant frappé le continent en deux ans. Ce rapport met l’accent sur la menace croissante que représente le changement climatique sur les vies et les moyens de subsistance en Afrique. En outre chaque année, le continent perd entre 5 et 15 % de son produit intérieur brut à cause du changement climatique. Une terrible injustice que les Africains voudraient corriger.
Réduire les émissions annuelles de CO2
Par ailleurs, l’un des enjeux auquel devrait répondre la COP27 est le maintient du réchauffement climatique sous la barre des 1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle. Et pour y arriver, le monde doit réduire les émissions annuelles de CO2 de 48 % d’ici 2030 et atteindre un niveau net nul d’ici à 2050. « Nos chances de limiter la hausse des températures à 1,5 et même à 2 degrés s’amenuisent jour après jour, nous manquons de volonté politique … C’est maintenant ou jamais », a averti Hoesung Lee, président du Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC) dans le dernier rapport de l’organisation publié avril dernier.
Par conséquent, l’Afrique entend s’engager pour le climat à la COP27, sans compromettre le développent du continent. Le slogan de la présidence égyptienne de la COP27 « Unir le monde pour lutter contre le changement climatique » s’inscrit dans cette perspective.
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