Le lundi 01 aout 2022, le premier ministre ivoirien Patrick Achi a fait une descente à la station piscicole de Loka, tout près de Bouaké située dans le centre de la Côte d’Ivoire. Il était présent sur le lieu pour le lancement officiel du PSTACI. C’est un vaste programme qui permettra la transformation de l’aquaculture ivoirienne. L’objectif visé par ce programme est de produire par an 550 000 tonnes de poissons afin de rendre le pays autosuffisant.
Le gouvernement ivoirien s’active pour garantir l’autosuffisance alimentaire et booster son économie. Et pour y arriver, il a lancé un vaste projet dénommé PSTACI. Le but est de rénover le secteur primaire précisément le domaine halieutique. En effet, le programme avait été déjà initié depuis février 2022, néanmoins, le Premier ministre ivoirien a voulu l’officialiser ce 1er août. La durée du projet est de cinq ans renouvelable et revêt une importance capitale pour le gouvernement ivoirien, en ce sens qu’il permettra au pays d’éviter l’inflation et l’insécurité alimentaire.
Un projet initié suite à la forte demande des produits halieutiques sur le marché.
Les données statistiques ont montré que sur le marché ainsi que pour la consommation, les produits halieutiques répondent efficacement à la demande de la clientèle. Par conséquent, le projet PSTACI initié par le gouvernement ivoirien, est bien placé et permet de répondre aux demandes de la clientèle dans les meilleurs délais. Il est donc très récurrent qu’en Côte d’ivoire la majorité des restaurants et des maquis propose du poisson grillé ou braisé. Selon Premier ministre Patrick Achi, le poisson représente aujourd’hui plus de 50% des apports des ivoiriens en protéines animales. Mais les productions nationales halieutiques ne couvriraient que 14% des besoins de la population.
Pour rappel, la Côte d’Ivoire dispose de 550 km de côte poissonneuse, de 3 400 km de fleuves et des hectares de lacs et de lagunes. Elle est aussi le premier importateur de poisson tilapias congelés au monde. Cependant, malgré ses ressources halieutiques, la Côte d’Ivoire importe la majorité des carpes, tilapias, capitaines et machoirons, notamment d’Asie. Aussi, selon Patrick Achi, le coût des importations des poissons s’élève à plus de 300 milliards de francs CFA chaque année. Ce programme permettra donc de redynamiser la filière, créer des emplois et retenir l’attention de nouvelles entreprises.
Le secteur halieutique ivoirien serait le moins développé à cause des coûts élevés des aliments importés, du manque de ressources humaines qualifiées et du faible niveau d’investissement dans le secteur.
Charbel Ahouandjinou(stag).