Alors que les hostilités ont de plus bel repris depuis le 24 aout dernier entre les rebelles tigréens et les forces gouvernementales de l’Ethiopie, le gouvernement du Tigré annonce être prêt pour les pourparlers de paix sous la conduite de l’Union africaine. C’est à travers un communiqué en date du dimanche 11 septembre dernier.
Après près de deux ans de conflit entre l’armée fédérale éthiopienne et les rebelles du Tigré, une lueur d’espoir se profile néanmoins à l’horizon. En effet, ce dimanche 11 septembre, les rebelles du Tigré ont accepté de prendre part à de futurs pourparlers de paix avec le gouvernement d’Abiy Ahmed ; et ceci sous la houlette de l’organisation régionale. « Le gouvernement du Tigré est prêt à participer à un processus de paix robuste sous les auspices de l’Union africaine » indique le communiqué des autorités du Front populaire de libération du Tigré. « En outre, nous sommes prêts à respecter une cessation des hostilités immédiate et mutuellement acceptée, afin de créer une atmosphère propice », ont-elles ajouté.
Ces mêmes autorités se sont auparavant opposées à toute proposition de processus de paix sous l’égide de l’UA au motif que son envoyé spécial, l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo, était trop proche du Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed.
Mars dernier, une trêve humanitaire avait été signée entre les deux parties, mais elle ne sera respectée que pendant cinq mois, car le 24 aout passé, les affrontements ont repris, brisant ainsi l’accord de paix en vigueur entre les deux camps.
Opportunité unique
Pour Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union africaine (UA), cette annonce est une « opportunité unique » que les parties concernées doivent saisir pour mettre fin à une rébellion en cours depuis près de deux ans dans le pays. Il en a profité pour appeler « les deux parties à œuvrer urgemment à la mise en place d’un cessez-le-feu, à s’engager dans des négociations directes, dans le cadre d’un processus sous l’égide de l’UA, incluant des partenaires internationaux mutuellement agréés ». Quant au ministre d’État éthiopien pour la paix, Taye Dendea, le communiqué du Front Populaire pour la Libération du Tigré est une « évolution positive ». Mais il a quand même précisé que les rebelles du Tigré doivent être désarmées avant le début des pourparlers de paix.
Depuis le début des hostilités, la région du Tigré est restée comme coupée du monde. Les populations souffrent d’un manque des services essentiels comme pénuries alimentaires, électricité, communications et les services bancaires.