Le président de la Guinée-Bissau et président en exercice de la CEDEAO, Umaro Sissoco Embalo, a affirmé ce jeudi avoir convaincu la junte au pouvoir en Guinée Conakry de ramener la durée de la transition à 24 mois. Une information non confirmée par la junte qui parle plutôt de 36 mois et souhaite que les débats soient centrés sur le contenu de la transition.
Le président en exercice de la CEDEAO, Umaro Embalo continue de poursuivre les tractations pour une transition de 24 mois en Guinée. Mais les autorités de ce pays ne se sont pas montrées flexibles sur la question et demandent à l’instance régionale de se pencher plus sur le contenu de la transition.
« À quoi ça sert de se mettre d’accord sur une durée si ce que nous voulons mettre en place n’est pas adapté à celle-ci ? », a déclaré à RFI le porte-parole du gouvernement de la transition Ousmane Gaoual Diallo. Selon lui, les discussions que la Guinée mène avec la Cédéao et ses partenaires portent, et doivent porter sur le contenu de la transition.
Les trois points de la junte pour la transition
Le plan de la junte pour la transition en Guinée repose sur trois axes. Il s’agit de la mise en place d’un corps électoral qui nécessite un délai minimum de 24 mois, prenant en compte, la révision des textes constitutionnels et la rectification institutionnelle. Ce n’est qu’après cela que le pays pourra entrer dans un cycle électoral pour lequel d’autres discussions seront également nécessaires.
Par ailleurs, « Il faudra déterminer si les élections générales se feront en une journée ou si celles-ci seront séquencées », poursuit Ousmane Diallo. Il précise également que cette période devra prendre en compte le temps de la campagne.
Une rencontre de la CEDEAO pour traiter le dossier guinéen.
Au regard de ce plan d’action élaboré par les autorités guinéennes, un sommet de la CEDEAO devra se tenir bientôt et va statuer sur le contenu et la durée de la transition en Guinée. Aucune précision n’est donnée sur la date de cette rencontre qui va connaître la présence du président français Emmanuel Macron.