Officiellement dissout le 08 aout dernier par la junte guinéenne, le Front National pour la Défense de la Constitution fait reparler de lui en déposant une plainte contre le président de la transition, Mamady Doumbouya en France le 08 septembre2022. Et pour cause, la coalition accuse le chef de la junte de « complicité d’homicides et de torture », surtout dans les manifestations de juillet et août organisées par le FNDC et qui a fait plusieurs morts.
Mamady Doumbouya est visé par une plainte en France. L’homme fort de Conakry est accusé de « complicité d’homicides et de torture » dans les rassemblements anti-junte courant la période de juillet à la mi-août 2022. En effet, ces accusations contre le Colonel font suite aux violences enregistrées lors des dernières manifestations organisées par le FNDC, lesquelles manifestations n’avaient pas été autorisées par le pouvoir en place. Ces rassemblements ont fait plusieurs morts dans lesquels, le FNDC indique avoir perdu trois de ses membres par balle.
Dans la plainte déposée à Paris, la coalition dénonce des exactions imputables aux autorités de la transition. Elle signale par ailleurs une « gestion unilatérale de la transition » de la part de la junte.
Initialement créée pour empêcher un troisième mandat de l’ancien président Alpha Condé, le FNDC, une coalition qui regroupe partis politiques, syndicats et membres de la société civile est devenu un parti d’opposition à la junte et manifeste régulièrement contre les actions du gouvernement de Doumbouya.
Pour les plaignants, la justice française est compétente pour dire le droit, car ils ne croient plus en la crédibilité de celle guinéenne. Et aussi parce que le colonel Mamady Doumbouya a une nationalité française.