Par une note, le ministre de la Justice, Charles Wright a saisi ce mardi 02 août, le parquet général près la Cour d’appel de Conakry. L’autorité demande au procureur de poursuivre le FNDC pour diffamation et divulgation de fausses informations. Cette requête intervient après l’emprisonnement en fin de semaine dernière, de deux responsables du FNDC.
Dans sa lettre adressée au parquet général près la cour d’appel de Conakry, le ministre de la Justice accuse le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) de «Diffamation et divulgation de fausses informations de nature à porter atteinte à la paix et à la sécurité publique et complicité de meurtre».
Charles Wright reproche au mouvement citoyen, surtout à son représentant Sekou Koundouno d’avoir « porté des accusations graves » à l’encontre du président de la Transition, Mamadi Doumbouya, lui reprochant d’être le cerveau de la répression. Cela sans que le FNDC n’apporte la moindre preuve, a précisé le garde des Sceaux.
Le FNDC opte plutôt pour la CPI pour se faire entendre.
De son côté, le mouvement citoyen a annoncé avoir saisi le procureur général de la Cour pénale internationale (CPI) pour dénoncer la répression meurtrière des manifestations et la violation des droits humains dans le pays. Cette plainte est jointe d’une liste « des cerveaux de la répression» dont Mamadi Doumbouya en tête.
Des accusations infondées, selon le gouvernement.
Ousmane Gaoual Diallo, est ministre guinéen et porte-parole du gouvernement de transition. Selon lui, les accusations portées par le FNDC à la CPI sont infondées. «Il faut raison garder et mettre l’accent sur la volonté des autorités de maintenir le dialogue et de conduire cette transition de la manière la plus sereine», précise le porte-parole du gouvernement de transition.
Malgré l’interdiction des mouvements de protestation en Guinée, le FNDC a organisé des manifestations la semaine dernière qui ont tourné au drame. Selon les autorités, le mouvement aurait ainsi causé la perte de plusieurs vies humaines, des blessés graves et des dégâts matériels. Les autorités accusent également le mouvement d’avoir utilisé des enfants de moins de 10 ans à des fins politiques.
17 manifestants recouvrent la liberté.
Ils sont Dix-sept personnes, en majorité des jeunes à être arrêtés en marge des manifestations sanglantes des 28 et 29 juillet dernier à l’appel du FNDC, pour exiger une gestion transparente de la transition. Elles ont été jugées et libérées hier par le tribunal de première instance de Dixinn pour délits non constitués. Ce premier procès des personnes interpellées, est un soulagement pour les nombreuses familles ayant effectué le déplacement pour assister aux audiences.
Précisons que les audiences des militants et sympathisants du FNDC vont se poursuivre les jours à venir. Et d’après le procureur spécial du tribunal pour enfants, des dizaines d’autres croupissent encore dans les prisons dont une trentaine de jeunes de moins de 13 ans.