Les pays africains font de très grands progrès en matière de développement technologique. Le Kenya vient de mettre sur le marché son premier bus électrique 100% Made in Kenya. Ce joyau technologique mis au point par la société Opibus constitue une réelle opportunité de développement pour le Kenya et pour l’Afrique entière.
Doté d’une autonomie de 120 km et d’une cinquantaine de places, ce premier bus électrique lancé le 18 janvier 2022, a été fabriqué au Kenya par Opibus, une entreprise à capitaux suédois et kényan. Fondé en 2017, cette société spécialisée dans la mobilité verte développe des modèles de bus écologiques pour le transport en commun, simple, efficace et durable.
Les avantages de cette avancée technologique
En effet le bus électrique kényan a pour objectif premier de diminuer l’émission des gaz à effets de serres et la pollution de l’air. Pour certains, c’est un grand progrès qui intervient dans la réduction des éléments polluants. À travers cette innovation, le Kenya donne le ton pour une Afrique moyennement polluée dans les années à venir. De plus, ce bus se révèle être une grande solution pour l’éradication de la vente de l’essence frelatée qui fait d’énormes dégâts à travers le continent. D’après les premiers passagers, le bus électrique ne fait pas de bruit de ferraille ni de fumée. Quand vous-y montez, il est tellement stable qu’il n’y a pas de vibrations comme dans les bus ordinaires. De plus, du côté conducteur, on est assez convaincu et concentré. Parce que vous n’êtes pas exposé aux vibrations et aux bruits qui sont synonymes des moteurs diesel, surtout avec les gros engins comme celui-ci.
L’électrique pour une Afrique durable
Pour la société Opibus,« Il s’agit de la première étape majeure dans la vision de l’entreprise de fournir un bus électrique conçu et développé localement, qui peut être produit en série pour le marché panafricain, d’ici la fin de 2023. Ce bus coûtera nettement moins cher que l’importation de bus électriques entièrement construits (…) C’est un modèle qui permet une réduction de 80 % des dépenses d’entretien par rapport à un bus diesel », a indiqué Opibus sur sa page Twitter dans un communiqué en date du 19 janvier dernier. Même si son coût reste plus élevé que les véhicules ordinaires (45000 dollars contre 30000 dollars), il est clair que c’est une aubaine de développement économique et de préservation de la couche d’ozone. En dehors des nombreux avantages liés à l’entretien technique et moteur, le bus électrique est une des solutions pour aller contre le réchauffement climatique.
Selon les propos de Timothy Musembi, l’un des conducteurs, relayé par les médias locaux, « Si vous recevez 1 500 shillings kényans, prenez 1 000 pour le carburant, et lors d’un voyage, il vous restera 500… Mais ce véhicule électrique sera plus rentable parce qu’il coûtera 200 shillings kényans à charger, ce qui, même pour un voyage en heures creuses à 50 shillings kényans, vous permettra de faire au moins 1 000 de bénéfices par voyage ». Ainsi, il sera préférable que les africains avisent ces genres de moyens pour une Afrique moins chaude et moins polluée.