Lancé depuis 2019, le Projet Dorsale-Fibre Optique de la République Centrafricaine entre dans sa phase active. Le gouvernement a officiellement réceptionné les infrastructures ce lundi 06 février en présence de plusieurs partenaires.
Cofinancé par la Banque Africaine de Développement (13,216 millions d’unité de compte) et l’Union Européenne (16,6 millions d’euro), l’objectif de ce projet est de contribuer à la diversification de l’économie centrafricaine. De manière spécifique, elle favorisera l’augmentation des recettes fiscales et la réduction du coût des transactions économiques et sociales, le désenclavement numérique des zones rurales. Les installations s’étendent sur 935 km et sont couplées avec l’intégration régionale par l’intermédiaire d’une infrastructure à fibre optique d’accès aux pays limitrophes comme le Cameroun et le Congo-Brazzaville. Pour son fonctionnement, 11 sites de relais sont construits à Bangui et dans des villes stratégiques du nord-ouest du pays.
« On vient de le tester avec le chef de l’État. Il a appelé directement, il a vu la qualité et la fiabilité du réseau. Je dis aux Centrafricains, d’ici peu de temps, on va commencer la commercialisation. Au mois de septembre, on aura un opérateur qui sera là, le gouvernement va faire un partenariat public-privé avec un autre opérateur gestionnaire qui va gérer l’infrastructure. Il vendra la capacité aux opérateurs de téléphonie comme Orange, Telecel et Socatel », a expliqué à RFI, François-Xavier Décopo, coordonnateur de ce projet.
Ce projet de connexion internet à haut débit, permettra aux centrafricains d’avoir un accès faciles aux services de télécommunication fiables et à moindre coût, par le biais des sociétés de téléphonie mobile. « Il faut que tout le pays soit connecté […] Nous sommes un pays continental. Il faut des travaux, des tranchées pour arriver jusqu’ici. Maintenant que c’est fait, nous devons optimiser pour réduire l’handicap d’enclavement », confie Faustin Archange Touadéra, le président de la République.