Au Tchad, les monstrueuses inondations qui touchent les populations ont amené le président de la transition du Tchad, Mahamat Idriss Déby, à décréter ce mercredi 19 octobre un « état d’urgence » pour « mieux contenir et gérer cette situation de catastrophe naturelle ».
Le peuple tchadien fait face à une saison de fortes crépitations qui a provoqué de graves inondations à N’Djamena et plusieurs autres villes. Dans une allocution télévisée ce mercredi, Mahamat Idriss Déby a relevé que « ce sont 636 localités dans 18 des 23 provinces du pays qui sont touchées par des fortes inondations, affectant plus d’un million de personnes ».
Le président de la transition a aussi ajouté que « ces inondations, à la fois pluviales et fluviales, ont également engendré des dommages conséquents. Ces eaux ont englouti sur leur passage plus de 465 000 hectares de champs et plus 19 000 têtes de bétail ». En outre, d’après le message de Mahamat Idriss Déby, les provinces les plus touchées sont le Mayo Kebbi Est, le Logone Occidental, la Tandjilé, le Moyen Chari et le Mandoul. Et les zones le plus exposées sont la ville de N’Djamena et ses environs. Face à cette situation « de plus en plus préoccupante », « un état d’urgence sera institué pour mieux contenir et gérer cette situation de catastrophe naturelle », a-t-il indiqué.
Appel à la solidarité
Cet épisode d’inondations au Tchad a fait écrouler plusieurs maisons, faisant ainsi de nombreux sans-abri et des blessés. Après avoir rassuré que « Toutes les dispositions nécessaires doivent être prises par les pouvoirs publics pour faire face à la situation et venir en aide aux populations sinistrées sur l’ensemble du territoire national », le président lance un appel. « Le gouvernement lance un appel à la solidarité nationale et à tous les acteurs nationaux et aux partenaires internationaux à venir en aide aux populations identifiées en phase de crise et celles en phase d’urgence par une assistance humanitaire d’urgence pour faire face aux inondations », poursuit le président tchadien.
Mahamat Idriss Déby a également prévenu que « le risque de débordement généralisé devient donc de plus en plus évident si la montée reste constante au cours de cette semaine » car « au cours de trois dernières semaines, le niveau des eaux a augmenté de 9 cm en moyenne par jour et il pourrait atteindre le pic critique de 882 cm ». Il ajoute par ailleurs que « D’importantes quantités d’eau convergent en ce moment vers le Lac Tchad, et causeront probablement plus de dégâts que ce qui a été déjà observé sur l’ensemble du territoire ».
Ces dernières semaines, les populations souffrent le martyr face au débordement des deux fleuves qui traversent la capitale, le Chari et le Logone. Pour soulager les populations victimes, l’ONU a annoncé la semaine écoulée, l’élaboration d’un plan de réponse conjoint aux inondations- gouvernement et équipe humanitaire. 70 millions de dollars américain doit être mobilisé pour les besoins d’une population cible de 800 000 personnes.