La France satisfait à la requête des autorités burkinabè qui avaient dénoncé les accords de défense liant les deux pays. Les troupes françaises vont donc quitter le territoire burkinabè d’ici un mois, a informé le ministère français des Affaires étrangères, ce mercredi 25 janvier 2023.
La junte militaire au pouvoir au Burkina Faso a confirmé ce lundi sa volonté de mettre fin à l’accord militaire qui le lie avec la France. En réponse à cette décision, les autorités françaises ont annoncé ce mercredi 25 janvier que les 400 membres des forces spéciales qui sont stationnés dans un camp près de Ouagadougou, seront retirés.
« Nous avons reçu formellement (mardi) la dénonciation, par le gouvernement burkinabè, de l’accord de 2018 relatif au statut des forces françaises présentes dans ce pays », a indiqué le ministère français des Affaires étrangères.
« Conformément aux termes de l’accord, la dénonciation prend effet un mois après la réception de la notification écrite. Nous respecterons les termes de cet accord en donnant suite à cette demande », a poursuivi le ministère.
Ce n’est pas une rupture diplomatique
Contrairement aux autorités maliennes, la junte burkinabè assure que le retrait des forces françaises n’est pas synonyme d’une rupture diplomatique entre les deux pays. « Ce que nous dénonçons c’est l’accord qui permet aux forces françaises d’être présentes au Burkina Faso. Il ne s’agit pas de la fin des relations diplomatiques entre le Burkina Faso et la France », a convaincu dans une interview accordée à la Radio-Télévision du Burkina (RTB), le porte-parole du gouvernement burkinabè, Jean-Emmanuel Ouédraogo ce lundi.
Selon les autorités burkinabè, « La dénonciation de l’accord est dans l’ordre normal des choses », avait-il déclaré, ajoutant que « La vision de la transition aujourd’hui est que ce sont les Burkinabè eux-mêmes qui vont consentir le sacrifice pour la libération de notre territoire ». A noter que cette décision intervient dans un contexte où la présence française est fortement contestée dans les rues de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso