Premier exportateur du gaz en Afrique, l’Algérie dit non au plafonnement des prix du gaz décidé par l’Union Européenne. C’est du moins ce qu’a indiqué ce mardi 20 décembre le ministre algérien de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab à l’occasion de la 4e journée algéro-allemande de l’énergie.
Les États membres de l’Union Européenne ont approuvé ce lundi, un mécanisme temporaire pour plafonner les prix de gros du gaz à 180€/MWh. Un prix qui est un peu plus élevé que celui en vigueur actuellement qui est de 115 euros. Mais au plus fort de la crise de l’été dernier, le gaz a atteint 350 euros/MWh. Cet outil entrera en vigueur à partir du 15 février 2023. Il sera désactivé automatiquement s’il y a un risque d’approvisionnement ou si la consommation de gaz augmente.
Voilà la décision à laquelle l’Algérie s’est opposé, arguant que « C’est une démarche unilatérale qui aura un impact négatif sur le marché ». Le ministre algérien a en outre laissé entendre que les mesures de l’UE pourraient « déstabiliser le marché » et que « La transparence des marchés de gaz sans restriction, ni discriminations sont plus qu’une simple nécessité ».
« Les marchés de l’énergie doivent rester libres pour pouvoir poursuivre les réalisations et les investissements dans l’amont », a-t-il martelé.
Premier pays exportateur africain de gaz naturel, l’Algérie est par ailleurs le 7e mondial en fournitures du liquide inflammable. Depuis environ un an, le pays du président Abdelmadjid Tebboune fournit environ 11% du gaz consommé en Europe, alors que la Russie pourvoit aux besoins gaziers des populations à 47%. Les réserves prouvées de gaz naturel s’élèvant à près de 2 400 milliards de m3 pour l’Algérie. Certains pays à l’instar de l’Italie cherchent à amoindrir leur dépendance des livraisons russes depuis l’invasion de l’Ukraine et se sont tournés vers l’Algérie.