La 28e édition du FESPACO (Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou) s’est ouverte ce samedi 25 février, au Palais des sports de Ouaga 2000 dans la capitale burkinabè. Placée sous le thème : « Cinémas d’Afrique et culture de la paix », cette édition réunit des milliers d’acteurs du cinéma venus de divers horizons.
Cette 28è édition a été lancée par les premiers ministres du Burkina Faso, Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambèla, et du Mali, Choguel Kokalla Maïga. Le Mali étant le pays invité d’honneur du FESPACO 2023.
« C’est une grande marque d’amitié et de témoignage de l’honneur fait au Mali », a déclaré le premier ministre malien précisant que « le Mali et le Burkina Faso sont deux pays frères liés par l’histoire, la géographie et la culture ».
Quant au chef du gouvernement burkinabè, il a attiré l’attention sur le fait que le cinéma doit « interpeller les consciences sur les tragédies des peuples africains, mais aussi à susciter des lueurs d’espoir des nations en crise ».
Le festival qui se déroule du 25 février au 4 mars prochain intervient dans un contexte marqué par une crise sécuritaire dans le Sahel en général et en particulier au Burkina Faso et au Mali. Plusieurs films ont de ce fait pour principal sujet les violences jihadistes, à l’instar de L’Envoyée de Dieu, de la Nigérienne Amina Abdoulaye Mamani, Épines du Sahel du Burkinabè Boubakar Diallo, sans oublier Sira de la réalisatrice burkinabè Apolline Traoré. Toutes ces réalisations abordent la problématique de la lutte contre le terrorisme dans le Sahel.
C’est pourquoi l’homme d’Etat malien a confié que la participation de son pays relève de la solidarité avec le Burkina Faso ; les deux pays étant confrontés au terrorisme. « Notre combat pour la dignité demeure la priorité des deux présidents. Nos forces armées et de sécurité doivent être la colonne vertébrale. Aucune autre armée ne fera ce combat à la place des forces nationales », a-t-il laissé entendre.
Au total 170 films seront projetés pour la compétition, répartis dans onze catégories, alors qu’au départ 1 200 films ont été soumis aux organisateurs. Dans ce lot, quinze films longs métrage sont en lice pour discuter le prestigieux prix de l’« Etalon d’Or de Yennenga » qui est récompensé d’un trophée et d’un prix d’une valeur de 20 millions de francs CFA (30 000 euros).
Le deuxième prix de la compétition est intitulé l’« Etalon d’Argent de Yennenga », récompensé d’un trophée et d’un prix d’une valeur de 10 millions de francs CFA (15 299,39 Euro). Et le troisième prix, l’« Etalon de Bronze de Yennenga » est récompensé d’un trophée et de 5 millions de francs CFA (7 649,78 Euro).