Le gouvernement du Burkina Faso a accordé à la société russe Nordgold SA, le permis d’exploitation d’une nouvelle mine d’or à Yimiougou, dans la commune de Korsimoro, province du Sanmatenga. L’annonce a été faite à l’issue du conseil des ministres de ce mercredi 07 décembre.
« Au titre du ministère de l’Énergie, des Mines et des Carrières, le Conseil a adopté un décret portant octroi du permis d’exploitation de la mine d’or industrielle de Yimiougou à la Société Yimiougou NORDGOLD SA », indique le communiqué du Conseil des ministres du mercredi 7 décembre 2022.
En effet, au Burkina, l’or est un moteur de l’économie locale, représentant plus de 16 % du PIB et 80 % des exportations. Le groupe russe Nordgold, à travers ses deux filiales, la société des mines de Taparko (Somita) et Bissa Gold, exploite à lui seul, déjà trois gisements dans le nord du pays.
Prévu pour une durée de quatre ans, ce gisement de Yimiougou couvre une superficie de 31,44 km2 pour une production totale estimée à 2,53 tonnes d’or. Cette production rapportera au budget de l’Etat, 5,35 milliards FCFA (8,57 millions $) sur la période. Une partie des revenus générés par la mine sera également versée au fonds minier de développement local, une contribution actuellement évaluée à 648 millions FCFA (1,03 million $), poursuit le communiqué.
Par ailleurs, le conseil a donné des instructions de faire diligences sur certains dossiers qui peuvent permettre au Burkina Faso de tirer profit de ses ressources minières, notamment la relecture du code minier et la mise en place d’un projet de raffinerie pour raffiner l’or du Burkina afin de savoir exactement la teneur en or au Burkina et ce que les sociétés industrielles exploitent comme volume d’or dans le pays, précise le ministre en charge des Mines, Simon Pierre Boussim.
Le Burkina Faso est devenu le premier pays exportateur de l’or en Afrique depuis 2009, devançant ainsi les plus grands producteurs d’or d’Afrique comme l’Afrique du Sud, le Ghana et le Mali. Néanmoins, le secteur minier burkinabé, fort de 17 mines en exploitation, fait constamment face depuis 2015 à des défis sécuritaires imposés par les groupes armés terroristes, obligeant au moins trois sociétés à fermer.