Au Sénégal, la principale coalition d’opposition Yewwi Askan wi (YAW- Libérer le peuple), a manifesté ce mardi 14 mars avant l’ouverture, le jeudi 16 mars prochain, du procès d’Ousmane Sonko. Ce dernier est accusé de « diffamation, injures et faux » par le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang, un responsable du parti présidentiel. S’il est reconnu coupable, il peut dire au revoir à sa volonté de se présenter à la présidentielle de février 2024.
Ces manifestations visent à dénoncer les « arrestations arbitraires » de journalistes et d’acteurs politiques et « l’instrumentalisation de la justice contre les opposants », selon les organisateurs. Par milliers, des partisans de l’opposition sénégalaise se sont rassemblés mardi à Dakar, à l’appel à un « giga meeting » d’un de ses chefs, ils ont manifesté contre toute tentative de disqualification du candidat Ousmane Sonko à la présidentielle de février 2024.
En effet, les dossiers judiciaires ouverts contre l’opposant Ousmane Sonko sont sources de crispations dans un Sénégal considéré démocratiquement comme stable ; alors que nous sommes à moins d’un an des présidentielles. Principal opposant de Macky Sall, Ousmane Sonko est au cœur de l’actualité judiciaire du pays. Si ce n’est pas une affaire de viol présumé qui lui fait faire des tours dans les tribunaux, c’est plutôt une autre affaire de « diffamation » qui risque d’entacher sa prochaine candidature aux joutes électorales de 2024.
« Que Macky Sall ne tente même pas de barrer la candidature de Ousmane Sonko pour la présidentielle de février 2024 », a prévenu Habib Sy, président de la Conférence des leaders de la coalition.
Pour avoir été disqualifié lors de la présidentielle de 2019 à cause d’une décision de justice à son encontre, l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall, rassure « Ousmane Sonko ne doit pas être la 3ème victime de Macky Sall ».
Ousmane Sonko a, quant à lui, appelé à une grande mobilisation en sa faveur le jeudi 16 mars prochain au tribunal de Dakar où se tient le procès du leader des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef). « Il faut que Macky Sall comprenne que ce pays ne lui appartient pas. Ce n’est pas à lui de choisir qui doit être candidat ou non. Rien ne m’empêchera d’être candidat pour la présidentielle de 2024 », a-t-il assuré aux milliers de militants sur place.
A noter que l’opposition entend maintenir la pression. Des marches sont également annoncées pour ce mercredi 15 mars dans tous les départements le pays.