Le Président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a exprimé sa profonde inquiétude face aux violences qui ont marqué les manifestations organisées par l’opposition au Kenya depuis le 20 mars 2023. Il appelle toutes les parties prenantes au calme et au dialogue afin de régler les différends dans l’intérêt de l’unité nationale et de la réconciliation.
A l’origine, l’opposant Raila Odinga, concurrent direct de William Ruto lors de la présidentielle d’août 2022, a appelé ses partisans à manifester tous les lundis et jeudis contre la politique du gouvernement et les hausses de prix des denrées de base. Ainsi, ces manifestations, que le président kenyan a jugé illégale, ont été suivies de Violences qui ont entraîné des pertes en vies humaines, des dégâts matériels et l’interruption de certaines activités économiques dans la capitale, Nairobi.
Au lendemain de cette deuxième manifestation, le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a lancé un plaidoyer pour apaiser la situation. « Le président exhorte toutes les parties en présence au calme et à entamer un dialogue pour surmonter toute divergence dans l’intérêt suprême de l’unité et de la réconciliation nationales », indique un communiqué diffusé par les services du président de la Commission de l’Union Africaine (UA), Moussa Faki Mahamat.
En outre, le responsable de l’UA a réitéré son soutien au gouvernement du président William Ruto, au peuple kenyan et aux efforts déployées pour assurer l’unité nationale, la paix et la stabilité dans le pays.
A noter que lesdites manifestations ont déjà fait deux morts et 23 policiers blessés. La police, voulant disperser l’immense foule réunie çà et là dans la capitale Nairobi et à Kisumu, l’un des fiefs de l’opposant Raila Odinga a fait usage des gaz lacrymogènes. Des églises et mosquées ont été incendiées. Ces manifestations interviennent dans un Kenya où l’inflation a atteint 9,2% en février 2023, selon le gouvernement, et la sécheresse record qui sévit dans la région prive des millions de personnes de ressources et de nourritures.
Le président William Ruto, au cours de la campagne électorale, s’était présenté comme quelqu’un qui est parti de rien pour arriver au sommet. Il avait de ce fait promis d’améliorer la situation des Kényans de la basse classe. Mais son élection, rien n’y fit. Au contraire, il a supprimé les subventions du carburant et de la farine de maïs, denrée de première nécessité au Kenya, dont les prix ont flambé.