Le gouvernement de la transition malienne a arrêté 49 militaires ivoiriens ce dimanche 10 juillet à l’aéroport international Modibo Keita de Bamako. Selon le communiqué lu par le porte parole du gouvernement ce lundi, ces militaires sont considérés comme « des mercenaires » car ils sont arrivés « illégalement sur le territoire ». Ainsi leur dossier sera « transmis aux autorités judiciaires compétentes », précise le communiqué.
Ils sont 31 soldats des forces spéciales et 18 de l’armée régulière ; ces 49 soldats ivoiriens arrêtés ce dimanche à Bamako. Détenus depuis deux jours par les autorités maliennes pour vérification, ces militaires dont « des armes et des munitions » ainsi que du matériel militaire ont été saisies par le gouvernement malien, sont désormais considérés comme « des mercenaires ». Et pour cause, leur véritable mission reste encore inconnue, et leurs passeports les présentent comme des étudiants, des chauffeurs, des maçons, des mécaniciens ou des peintres, selon les autorités maliennes. « Au regard de ces manquements et infractions commis dans le cadre du déploiement de ces 49 militaires ivoiriens, le Gouvernement de la Transition les considère comme des mercenaires », a déclaré le porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maiga dans un communiqué lundi soir à la télévision nationale.
De plus, selon le gouvernement malien, les autorités ivoiriennes « ignoraient tout de la présence des militaires ivoiriens interpellés au Mali ». Leur interrogatoire a donné quatre versions différentes de leurs missions dans le pays : mission confidentielle, soldats de la mission de l’ONU au Mali (Minusma), protecteurs de la base logistique de la compagnie aérienne Sahelian Aviation Services et protecteurs du « contingent allemand ». En conséquence, « Il a été établi que les quarante-neuf militaires ivoiriens se trouvaient illégalement sur le territoire national du Mali (…) en possession d’armes et de munitions de guerre, sans ordre de mission ni autorisation », a laissé entendre le colonel Abdoulaye Maiga. Par ailleurs, le communiqué ajoute que « Le dessein funeste des personnes interpellées était manifestement de briser la dynamique de la refondation et de la sécurisation du Mali, ainsi que du retour à l’ordre constitutionnel ».
Conclusion, le gouvernement malien a saisi les tribunaux compétents, car, estime-t-il, ces soldats constitueraient un danger pour la sécurité extérieure de l’État et son intégrité territoriale.