Suite aux accusations proférées contre la France par la junte malienne ce lundi 15 août, Paris est monté au créneau pour apporter sa part de vérité. L’Hexagone condamne la multiplication des manipulations de l’information dans le pays de Assimi Goîta.
« La France n’a évidemment jamais soutenu, directement ou indirectement, les groupes terroristes présents au Mali, ni al-Qaïda, ni le groupe État islamique ». Voilà le libellé de la réponse servie par l’ambassadeur de la France près de Bamako face aux incriminations du Mali contre l’Hexagone. En effet, le gouvernement de la transition malienne, sous l’effet des pressions militaires et terroristes a accusé la France d’être le fournisseur d’informations et d’armes aux djihadistes. Le chef de la diplomatie malienne Abdoulaye Diop, a envoyé une lettre au Conseil de sécurité de l’ONU en début de la semaine écoulée. La missive demande une assise dans l’urgence à l’organe directionnel de l’ONU afin de statuer sur lesdites accusations pour que la France puisse « cesser immédiatement ses actes d’agression ».
Par ailleurs, Paris qui réfute toute diffamation, dénonce plutôt l’intoxication dont fait preuve Bamako qui porte à croire que les autorités militaires n’ont pas à cœur la lutte contre le terrorisme. « Nous condamnons la multiplication des manipulations de l’information qui ne doivent aucunement détourner l’attention de la dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire dans le pays dont les populations sont les premières victimes », a affirmé le porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères, François Delmas.
Au contraire, l’Hexagone réaffirme son soutien aux Etats et dit ne pas lâcher la lutte contre les groupes djihadistes comme tous les autres pays victimes. « La France poursuivra sans relâche le combat contre le terrorisme au Sahel et en Afrique de l’Ouest, en soutien des efforts politiques, civils et militaires de la CEDEAO et des États de la région, et en pleine coordination avec ses partenaires européen et américain engagés », a laissé entendre le porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères François Delmas lors d’un point de presse.
Charbel Ahouandjinou (stag)