La junte militaire au pouvoir au Mali a annoncé ce vendredi, le report du référendum constitutionnel à une date ultérieure. L’information a été donnée par le Colonel Abdoulaye Maïga, ministre de l’Administration territoriale et porte-parole du gouvernement à travers d’un point de presse tenu à Bamako.
« Le Gouvernement de Transition informe l’opinion nationale que la date du référendum prévu le 19 Mars 2023, dans le chronogramme des réformes politiques, institutionnelles et électorales de la Transition connaîtra un léger report », a affirmé le ministre Maïga, sans préciser une nouvelle échéance.
Selon le gouvernement malien, ce report sine die se justifie « par la ferme volonté des autorités de la transition d’appliquer les recommandations des Assises Nationales de la Refondation, notamment la pleine opérationnalisation de l’Autorité Indépendante de Gestion des Elections, à travers l’installation de ses antennes dans les 19 régions administratives du Mali et du District de Bamako, dans les plus brefs délais ainsi que la vulgarisation du projet de constitution ».
Tout en rassurant que les militaires respecteront leurs engagements quant à un retour des civils à la tête du Mali en 2024, le colonel Abdoulaye Maiga a indiqué que la nouvelle date sera fixée après consultation avec l’Autorité Indépendante de Gestion des Elections (AIGE) et l’ensemble des acteurs du processus électoral.
« La décision des plus hautes autorités d’organiser le référendum sur la base d’une nouvelle Constitution entraîne des incidences sur le chronogramme du référendum. La mise en œuvre de ce chronogramme a été guidée par des principes d’inclusivité, de participation et de transparence », a-t-il assuré.
Par ailleurs, le report de ce référendum était prévisible, vu que les autorités ont entretenu un silence autour du sujet depuis quelques temps. D’ailleurs, le texte qui devrait fait objet du référendum n’a été remis au président de la transition que le 27 février dernier. Et la ligue des imams de ce pays majoritairement musulmans a appelé mardi 07 mars, tous les musulmans patriotes à voter contre ledit projet de nouvelle constitution dans sa forme actuelle. Au motif, les imams s’opposent au principe de laïcité contenu dans le document. C’est dire que le texte doit être revu.