Les travaux du projet d’interconnexion électrique de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) dénommée « Dorsale Nord » ont été lancés le mardi 22 février dernier à Gorou-Banda à Niamey au Niger. Le cours d’envoi des activités a été donné par le président du Niger Mohamed Bazoum et son homologue du Ghana, président en exercice de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO, Nana Akufo-Addo.
D’un coût total de 568,2 millions de dollars US, le projet régional d’interconnexion électrique 330kV Dorsale Nord est piloté par la Commission de la CEDEAO, à travers le Système d’échanges d’énergie électrique ouest africain (EEEOA), chargé de sa mise en œuvre. En, effet, il est financé par la Banque mondiale, la Banque africaine de développement, l’Agence française de développement, l’Union européenne et une contrepartie du gouvernement fédéral du Nigeria selon les informations rapportées par la presse nigérienne.
Ainsi, l’objectif du projet d’interconnexion électrique Bénin-Burkina Faso-Nigeria-Niger est de permettre d’échanger de l’énergie électrique entre les quatre pays et avec les pays voisins auxquels ils sont interconnectés.
Cette ligne 330KV est d’une longueur de 875Km et relie le poste de transformation de Birnin Kebbi au Nigeria au poste de Ouagadougou Est, au Burkina Faso, en passant par les postes de Zabori et Gorou-Banda au Niger, et une bretelle reliant le poste de Zabori au poste de Malanville au Bénin, précise l’Agence Nigérienne de Presse, ajoutant qu’une ligne de 33 Km sera construite à l’intérieur de la ville de Ouagadougou.
Par ailleurs, selon le Commissaire Sédiko Douka, chargé des Mines et de l’Energie de la Commission de la CEDEAO, « Ce projet est l’un des programmes phares et intégrateur de la CEDEAO car il facilitera d’abord le commerce de l’électricité dans la sous-région et renforcera le volume régional des échanges électriques qui est actuellement faible (9%) malgré l’interconnexion actuelle de 09 pays sur 14.Il contribuera ensuite à résorber le déficit des moyens de transport d’énergie et à réduire le tarif d’électricité dans la zone. Aussi, il augmentera le taux d’accès à l’électricité particulièrement en zone rurale par l’électrification de près de 600 localités (432 au Niger et 179 au Burkina Faso) situées le long des lignes à construire. C’est un élément catalyseur qui contribuera à relever le taux d’accès régional qui est actuellement de 50% », a-t-il poursuivi.
Il est l’un des projets prioritaires du plan directeur de la CEDEAO pour le développement des moyens régionaux de production et de transport d’énergie électrique 2019-2033. Ce plan directeur avait été adopté par les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO, lors de leur 54ème sommet tenu à Abuja le 22 décembre 2018.