Au moins 600 migrants dont 14 femmes et 5 mineurs, ressortissants d’une dizaine de pays subsahariens sont arrivés dans le nord du Niger après avoir été refoulés d’Algérie, ont annoncé à l’AFP les autorités de Niamey. L’information est par la suite confirmée par l’Organisation mondiale des migrations qui n’a donné aucun chiffre.
Ils ont parcouru plusieurs dizaines de kilomètres à pied avant d’arriver le 17 septembre à Assamaka, ville nigérienne la plus proche de la frontière algérienne. Refoulés d’Algérie, ces migrants sont au nombre de six cent soixante-neuf personnes dont quatorze femmes et cinq mineurs. Selon les autorités locales, on dénombre dans cet effectif 286 Maliens, 166 Guinéens, 37 Burkinabés, 27 Sénégalais, 25 Béninois, 22 Ivoiriens, 21 Gambiens, 21 Soudanais, 19 Nigérians, 14 Camerounais et 14 Sierra-Léonais, mais aussi deux Nigériens et des ressortissants du Tchad, de Mauritanie, de Guinée-Bissau, du Liberia et du Togo.
Même si l’Organisation mondiale des migrations a confirmé «l’arrivée de cette vague de migrants», elle n’a malheureusement pas précisé leur nombre.
« Nous sommes disposés à leur apporter une assistance. Les migrants qui souhaitent intégrer notre programme d’aide au retour volontaire peuvent être admis au niveau de notre centre de transit d’Assamaka », ont rassuré les responsables de cette ONG Humanitaire.
Deux importantes vagues de migrants enregistrées au cours d’un même mois
Le 6 septembre, 847 migrants, en majorité des Nigériens et parmi lesquels 40 femmes et 74 enfants non accompagnés, étaient arrivés à Agadez après avoir été refoulés d’Algérie, avait indiqué à l’AFP la municipalité de cette grande ville du nord du Niger. Début juillet, l’OIM avait annoncé avoir secouru 50 migrants ouest-africains, dont des femmes et des enfants, « bloqués » dans le nord désertique du Niger, près de la frontière avec la Libye.
Les migrants, victimes de traitements inhumains
L’organisation Médecins sans frontières (MSF) avait dénoncé en juin, « les traitements inhumains »infligés à des migrants ouest-africains cherchant à gagner l’Europe. Environ 2 000 sont en moyenne mensuellement refoulés d’Algérie et de Libye vers le Niger voisin.
Ces accusations sont souvent démenties par l’Algérie, dénonçant une « campagne malveillante », alors que le pays ne possède aucune législation en matière d’asile.