Au Niger ce lundi 03 octobre, quelques 4.000.000 d’élèves et 101 892 enseignants du préscolaire, du primaire et du secondaire, ont repris le chemin des 22 543 établissements scolaires répartis sur l’ensemble du territoire national : c’est la rentrée des classes. Une rentrée que les autorités ont placée sous le sceau de la transformation du système éducatif à travers un enseignement de qualité accessible à tous.
Après trois mois de grandes vacances, écoliers, élèves et enseignants reprennent les cours ce jour, lundi 03 octobre 2022, au titre de l’année scolaire 2022-2023. « Le gouvernement a joué pleinement sa partition en s’acquittant de ses devoirs régaliens, à s’avoir les affectations des enseignants intervenues depuis le mois d’août pour permettre à chacun de se préparer à regagner son poste à temps, la mise en place d’une importante quantité de fournitures scolaires pouvant couvrir les six premiers mois de l’année scolaire et le paiement à terme échu des salaires et des pécules des enseignants contractuels sur toute l’étendue du territoire national », ainsi s’est exprimé le ministre de l’Education nationale, Ibrahim Natatou, dans un message qu’il a livré la veille sur la télévision publique.
Après avoir lancé aux enseignants, « Il reste à vous maintenant de jouer votre partition », le ministre a fait savoir que l’année scolaire 2022-2023 est placée sous le signe de la transformation du système éducatif à travers un enseignement de qualité accessible à tous.
Ecoles fermées
Cette rentrée qui commence au Niger alors que le pays est en proie à de nombreuses attaques et où plusieurs écoles sont devenues la cible des violences. Dans un rapport publié en août dernier par le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), huit cent-quatre-vingt-dix (890) écoles ont fermé leurs portes au Niger en un an, à cause de l’insécurité, surtout dans des régions de Tillaberi, de Tahoua, de Maradi et de Diffa.
L’insécurité persistante et croissante au Burkina Faso, Mali, Niger, Tchad, RDC, Centrafrique, Cameroun a contraint près de 12.400 écoles à fermer leurs portes ou à cesser de fonctionner, a par ailleurs indiqué le rapport. Et ce, soit parce que les enseignants ont fui, ne laissant personne pour enseigner, soit parce que les parents ont trop peur pour envoyer leurs enfants à l’école ou sont eux-mêmes dans un processus de déplacement forcé à répétition vers des zones plus sûres », a indiqué le fonds onusien.